Happy Birthday : |
Christian Prudhomme, directeur du Tour, a désigné mardi le Mont Blanc pour star du parcours de la prochaine édition.
Dans la dernière semaine, trois étapes de montagne auront lieu à proximité de la plus haute montagne d'Europe.
Q: Est-ce un Tour pour grimpeurs ?
R: "Le Tour est toujours pour les grimpeurs. Si on n'est pas grimpeur, on ne peut pas gagner le TOUR DE FRANCE. Il faut grimper bien sûr, il faut surtout être constant, avoir des qualités physiques et nerveuses pour résister trois semaines. L'an dernier, le Tour s'est joué autant dans le vent de la Zélande dès le premier dimanche que dans la montagne. Cette année, la palette des possibles a été élargie au maximum, entre les 5e et 20e étapes. Sur les premières arrivées en montagne, il faudra monter et aussi descendre."
Q: Est-il encore plus montagneux que l'an dernier ?
R: "Nous sommes dans la fourchette haute des cols. En revanche, il y aura moins d'arrivées au sommet. On a voulu ouvrir au maximum le champ des possibles pour que la décision puisse se faire dans de nombreuses étapes, pour que ce ne soit pas écrit d'avance."
Q: Vous avez évoqué l'esthétisme de ce Tour...
R: "Le critère sportif est capital mais l'aspect esthétique l'est tout autant. La France du Tour doit être belle. Cette fois, la première image du Tour qui sera vue dans le monde sera celle du Mont Saint-Michel, qui appartient au patrimoine mondial de l'humanité. Le Tour n'y est allé que deux fois en plus de cent ans d'histoire. Après, ce sont les rivages de la Manche, avec le "plus beau kilomètre de France" selon l'expression d'Eisenhower, Angers, la cité de Carcassonne, le Mont Blanc, Chantilly, beaucoup de lieux formidables."
Q: Le Mont Blanc est-il la star de ce Tour ?
R: "Sans aucun doute. On va tourner autour du Mont Blanc pendant trois jours. Arriver par la Suisse, avec une ligne d'arrivée qui sera tracée au barrage d'Emosson, à côté des neiges éternelles, aller à Saint-Gervais Mont Blanc de l'autre côté. Le terrain sera sublime."
Q: Pourquoi rester trois jours en Suisse ?
R: "C'était assez paradoxal que le TOUR DE FRANCE ne soit jamais allé dans la capitale fédérale suisse, qui est une ville au centre historique magnifique. On avait envie de pousser un peu plus loin, à Finhaut-Emosson. On avait été ébloui par le site en 2006. Il y a maintenant une possibilité d'évacuation pour la logistique du Tour et cela rend possible l'arrivée au barrage."
Q: La part des contre-la-montre est à la hausse...
R: "Avec 14 kilomètres de contre-la-montre l'an dernier, c'était du jamais vu. On revient à deux chronos pour un total de 54 kilomètres, la même distance qu'il y a deux ans. Ce sont des chronos sélectifs, l'un dans les gorges de l'Ardèche pour hommes forts, l'autre à Megève qui s'ouvrira aux prétendants au maillot jaune et aux meilleurs grimpeurs plus qu'aux meilleurs rouleurs."
Q: Avez-vous cherché à limiter les risques dus à la nervosité du peloton en début de Tour ?
R: "Mettre une étape significative dès le premier mercredi devrait en théorie calmer les ardeurs, créer des écarts au classement général. On l'espère mais on n'a pas de solution miracle. Cela dépend surtout de ce qui se passe dans le peloton. On constate ces dernières années que les plus graves chutes se produisent en ligne droite, où il n'y a pas de danger. C'est plutôt dû à la tactique, la façon de faire des équipes."
Q: Avez-vous changé de plans à cause de l'Euro de football ?
R: "Absolument pas. Le choix de la Manche, fait indépendamment de l'Euro, a amené à ce que le tracé ne passe pas par les villes qui accueillent l'Euro. Nous ne serons pas dans les mêmes zones au même moment."