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Le TOUR DE FRANCE 2016, un calque du Dauphiné ? C'est l'espoir du cyclisme français, qui mise beaucoup sur Thibaut Pinot et Romain Bardet , tous deux à l'honneur la semaine dernière dans les cols des Alpes derrière l'ogre Christopher Froome .
L'un (Pinot) a gagné samedi l'étape-reine à Méribel, l'autre (Bardet) a pris dimanche la deuxième place du classement final derrière l'ogre britannique Chris Froome, vainqueur du Tour en 2015.
Mais la hiérarchie reste à l'avantage du Franc-Comtois Thibaut Pinot , seulement 16e au classement général final du Dauphiné mais déjà présent sur le podium du Tour en 2014 (3e), et encore considéré comme le meilleur Français dans les courses par étapes. "Il l'est toujours, regardez son début de saison", s'est d'ailleurs empressé de souligner Bardet.
Si l'Auvergnat de l'équipe AG2R La Mondiale a accédé pour la première fois à un podium dans une course WorldTour du niveau du Dauphiné, le coureur de la FDJ Pinot a affiché une ligne de résultats constants (5e de Tirreno-Adriatico, 4e du Tour du Pays Basque, 2e du Tour de Romandie). Certes en retrait dans le Dauphiné, il a surtout utilisé le Critérium pour monter en puissance avant le Tour.
"Il a fait un début de saison qui le place dans les tout meilleurs de la hiérarchie mondiale (..) et le cyclisme français ne peut que s'en féliciter", estime Romain Bardet qui aimerait bien, comme son alter ego, éviter une comparaison permanente depuis plusieurs années. Les deux hommes sont il est vrai nés la même année (1990) et jouent les premiers rôles en montagne.
- 'Des coureurs à maturité différente' -
"Nous sommes des coureurs différents, à maturité différente. Thibaut a un degré de maturité plus avancé que moi. On veut sans arrêt nous comparer, mais chacun fait son parcours", argumente le coureur de Brioude (Haute-Loire), qui reconnaît toutefois que "les performances de l'un stimulent l'autre."
"On s'entend très bien", ajoute Bardet. Pinot ne dit pas autre chose.
De fait, tous deux se côtoient depuis plusieurs années sous le maillot de l'équipe de France, tant en stage qu'en compétition. Et ils sont appelés à se retrouver dans la même sélection aux JO de Rio, en août - même si Bernard Bourreau n'a pas encore tranché au sujet des quatre coureurs retenus.
Très satisfait du bilan de sa semaine, l'Auvergnat Romain Bardet entend garder la tête froide: "Le Dauphiné, c'est bien, mais on va voir sur le Tour. Je ne vais pas annoncer que je modifie mes ambitions pour le Tour (6e en 2014, 9e et vainqueur d'étape en 2015). Il n'y aura pas d'objectif chiffré."
"Je vais essayer de prendre du plaisir", continue-t-il. "Je ne vais pas être défensif parce que j'ai fait 2e du Dauphiné. Je sais que sur certaines montées cruciales, il me manque parfois un petit quelque chose. Je suis encore en phase d'apprentissage et de progression."
Comme Pinot, Bardet évoque les autres Français. "Nous ne sommes pas que deux", insiste-t-il. Et d'évoquer Julian Alaphilippe , Warren Barguil et Pierre Rolland (10e du Dauphiné), qui, selon lui, "ne fait pas de bruit mais va faire un grand TOUR DE FRANCE".