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Jean-Christophe Péraud, une nouvelle fois impressionnant dans le sillage du maillot jaune Vincenzo Nibali , a fait un pas capital vers le podium du TOUR DE FRANCE mercredi dans la 17e étape.
A chaque étape de montagne, le Toulousain et ses 37 ans impressionnent. Mercredi, comme samedi dans la montée de Risoul, il a été un des seuls à pouvoir suivre le train imposé par l'intouchable Italien.
Les bénéfices ont été immédiats. Le podium est désormais à portée de pédale avec la deuxième place d' Alejandro Valverde à 42 secondes et la troisième de Thibaut Pinot à 8 secondes.
"Je suis super satisfait de ma journée, se réjouit-il. J'ai eu un super point d'appui avec Nibali qui m'a relayé. Je me rapproche du podium qui est désormais vraiment mon objectif".
"J'espère que demain (jeudi), je n'aurais pas le retour de manivelle. C'est dur pour tout le monde, ça se joue dans la tête et en général, j'essaie de me faire violence".
Jeudi, la dernière étape de montagne du Tour 2014 sera pour lui la dernière grande épreuve avec le Tourmalet et la montée d'Hautacam qu'il "ne connaît pas".
"Il faudra être très appliqué, très concentré pour ne pas avoir cette +journée sans+ que d'autres ont connue", estime le directeur sportif Julien Jurdie, plutôt confiant sur son coureur: "Quand il est en forme, avec ses qualités physiques et son expérience, Jean-Christophe n'a pas souvent de +jours sans+".
- "Comment ne pas être optimiste ?" -
Sur ce Tour, Péraud a eu une journée en retrait, dans la montée finale de Chamrousse lors de la 13e étape, la première de haute montagne qui a coïncidé avec la première journée de forte chaleur. Malgré des crampes aux adducteurs, il n'avait perdu qu'un peu plus d'une minute sur Valverde et Pinot.
"On connaît ses qualités d'accrocheur. C'est quelqu'un qui repousse la douleur assez loin", souligne Jurdie.
"Dans les cols, c'est le plus fort avec Nibali sur ce Tour, estime-t-il. C'était un peu planifié dès le mois de juin. On l'avait vu dans le Dauphiné vraiment tranquille et c'était même un peu inquiétant. Tous les deux, on se disait +on est peut-être un poil en retard+ mais, sans rire, on disait aussi +Tu verras, dans la troisième semaine du Tour ce retard sera bénéfique et tu seras l'un des plus fort de l'équipe et du Tour+. C'était un risque, on l'a pris."
"Demain soir (jeudi), si ces écarts sont les mêmes, on aura mis un petit pied sur le podium. Même s'il reperd 15, 20 secondes, ce ne sera pas très grave. L'objectif, c'était moins d'une minute sur Valverde, au-dessus de la minute sur Pinot".
Car samedi sera une ultime journée aussi décisive qu'alléchante pour ce gros rouleur avec un contre-la-montre exigeant de 54 kilomètres, son exercice de prédilection.
"Comment ne pas être optimiste ? Ce sont ses adversaires qui ne doivent pas être optimistes. Ils savent qu'ils ont face à eux un gros rouleur, spécialiste des chronos difficiles, je pense que la pression est plus sur les adversaires que sur lui", affirme Jurdie.
D'autant que Péraud tire merveilleusement profit pour l'instant de la stratégie à deux têtes de son équipe, avec lui et Romain Bardet en coleaders.
La présence à la 5e place du classement général de Bardet, qui a légèrement marqué le pas après une bonne première quinzaine, l'aide énormément. Ses adversaires sont obligés de marquer les deux coureurs. Et l'attaque de Bardet dans la descente d'Azet a ainsi obligé les équipes de ses concurrents de la FDJ.fr et de Movistar à travailler plus tôt que prévu, au bénéfice final de Péraud.
Il y a encore quelques jours, certains s'interrogeaient sur son rôle dans l'équipe alors que Bardet pointait à la troisième place. Mais, rappelle Jurdie, "c'est lui qui a le dossard N.1 de l'équipe (attribué au leader d'une formation, ndlr)".