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Le coureur français Thibaut Pinot (FDJ) s'est fixé deux nouveaux objectifs, "une victoire d'étape et le maillot à pois" de meilleur grimpeur, dans le TOUR DE FRANCE 2016, après ses déboires des premières journées.
"Je n'étais pas confiant en arrivant sur le Tour, j'avais en tête les sensations de ces deux derniers mois", a reconnu lundi le Franc-Comtois, lors d'un point-presse tenu à son hôtel pendant la journée de repos en Andorre.
"Depuis début mai, il n'y a eu que deux jours où je me sentais bien", a précisé le leader de l'équipe FDJ, qui porte le maillot du meilleur grimpeur après neuf étapes.
Invité à définir le Tour en un seul mot, le champion de France du contre-la-montre a répondu, après une brève hésitation: "Galère. On peut passer de la joie, de la fête à la galère, d'un moment euphorique au désespoir. C'est aussi ce qui fait le charme du Tour."
Est-il à l'aise dans le Tour ? "Cela dépend des jours, a-t-il répondu. La première semaine, non, je n'étais pas à l'aise. Une fois que les Pyrénées sont là, je me sens bien dans le Tour".
Troisième en 2014, Pinot a expliqué avoir "été obligé de se reconcentrer sur autre chose que le (classement) général": "Le problème, ce sont les sensations. Je ne me sens pas capable d'atteindre l'objectif que je m'étais fixé, le top 5. A quoi sert de faire 12e du général, à végéter dans le peloton, ne pas prendre les échappées ?"
"J'ai des bons débuts d'étape, il me manque toujours un petit truc pour jouer la victoire d'étape, comme à Arcalis (dimanche). Si j'avais eu ma forme du Tour de Romandie ou d'autres courses, j'aurais pu aller chercher la victoire d'étape", a ajouté le Français.
"Dans Aspin (vendredi), c'était le moment où j'étais le plus mal. Je ne pouvais pas être plus bas, j'étais à un niveau catastrophique. Ces deux derniers jours, je n'étais pas à 100 % mais je n'étais pas mal", a estimé le coureur de Mélisey (Haute-Saône), désormais pointé à 15 min 39 sec du maillot jaune.
Pinot s'est projeté sur les deux rendez-vous des prochains jours, le Ventoux jeudi et le contre-la-montre le lendemain: "Le Ventoux est une montée très difficile. Pour moi, la plus dure de France. Elle fait peur à tous les coureurs, elle me fait peur à moi aussi. A cause du paysage, des kilomètres, de la pente, de la chaleur au pied, du vent possible au sommet, c'est un tout. Gagner au Ventoux, ça marque les esprits."
A 26 ans, le Franc-Comtois compte deux victoires d'étape dans le Tour, à Porrentruy en 2012 lors de ses débuts et à l'Alpe d'Huez l'année passée.