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Les principaux rivaux de Chris Froome dans la lutte pour le maillot jaune, unis pour tenter de bousculer le Britannique dans l'ascension finale du Plateau de Beille jeudi, ont relevé la tête après deux journées difficiles, sans toutefois vraiment inquiéter le favori du Tour.
"On a essayé et on essaiera encore", résumait le Colombien Nairo Quintana , patron de la formation Movistar qui a tenté de déstabiliser Froome en plaçant des accélérations dans les quinze derniers kilomètres en alternance avec l'Espagnol Alejandro Valverde .
"Les journalistes nous disent que Froome est +sur une autre planète+. Mais non, cette planète, c'est la Terre et Chris est un homme qui peut connaître des défaillances", a expliqué celui qui ambitionne de devenir le premier Colombien vainqueur de la Grande Boucle.
"Certes, Chris a déjà gagné le TOUR DE FRANCE (en 2013), il est entouré par une forte équipe et est en très grande forme. Mais il a des faiblesses, comme tout le monde, et n'est pas à l'abri d'un jour sans. C'est pourquoi je vais continuer à attaquer", a poursuivi Quintana.
Quintana, troisième du général à un peu plus de trois minutes de Froome, se veut même optimiste quand il évoque les Alpes la semaine prochaine.
"Les corps sont fatigués et les étapes dans les Alpes seront longues et difficiles: c'est une situation globale qui me plaît", a-t-il encore dit, annonçant qu'il tentera "de piéger Froome".
- Nibali, une question d'honneur -
Comme Quintana, l'Espagnol Alberto Contador (6e du général à 4:04) a lui aussi tenté d'accélérer. Mais sa bonne volonté n'a pas suffi. Le vainqueur des Tours 2007 et 2009 n'est pas parvenu à prendre plus de vingt mètres au maillot jaune, et a fini par se relever. De retour à la raison.
"J'avais connu des problèmes respiratoires mardi lors de l'étape de La Pierre-Saint-Martin. Aujourd'hui, j'étais beaucoup mieux", a d'abord dit "El Pistolero".
Le leader de la formation Tinkoff s'est dit heureux de la "bonne collaboration" entre les adversaires de Froome. "Nous devons continuer à joindre nos forces de cette façon, a-t-il insisté. C'est la seule façon de le bousculer. Qui sait ce que vont nous réserver les Alpes, s'est-il avancé. Il faut essayer, tenter de casser le rythme imposé par les Sky."
Même l'Italien Vincenzo Nibali , pourtant à près de huit minutes de Froome au général, a tenu à apporter lui aussi sa pierre à l'édifice, y voyant "une question d'honneur".
"J'avais de meilleures jambes aujourd'hui. Ce n'est pas encore suffisant pour menacer Froome mais il faut rester positif. Je me dois d'essayer encore", a-t-il assuré.
Finalement, le seul à ne pas avoir attaqué Froome fut l'Américain Tejay Van Garderen , son dauphin au classement, à 2 min 52 sec: le leader de la formation BMC se satisfait de sa position actuelle.
"Avec le vent de face, attaquer s'apparentait à une mission impossible. Pour l'instant, cette deuxième place me convient. Ce sera peut-être difficile de faire mieux. Mais qui sait...".