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© AFP/Pascal Guyot
Le Français Pierre Rolland
(Europcar) après la 19e étape du TOUR DE FRANCE, le 19 juillet 2013 au Grand-Bornand
Les équipes françaises avaient dans leur majorité fait le choix de jouer le classement général mais leurs leaders ont connu un TOUR DE FRANCE compliqué, à l'image notamment de Thibaut Pinot et Pierre Rolland .
L'équipe AG2R était restée fidèle à ses ambitions des dernières années en essayant de placer Jean-Christophe Péraud dans le Top 10. L'objectif aurait certainement été atteint sans une double chute à cinq jours de l'arrivée, fatale au Toulousain alors 9e du général.
La formation dirigée par Vincent Lavenu a tout de même signé la seule victoire d'étape française ( Christophe Riblon à l'Alpe d'Huez) et placé le premier coureur tricolore au général avec Romain Bardet , 15e pour son premier Tour.
Les attentes les plus importantes venaient des formations FDJ.fr et Europcar qui, après avoir pris l'habitude de briguer des victoires d'étape ou les classements annexes, avaient pour la première fois bâti leur stratégie autour d'un leader pour le classement général: Thibaut Pinot à la FDJ (23 ans, 10e l'an dernier) et Pierre Rolland chez Europcar (26 ans, 10e en 2011, 8e en 2012).
Leurs ambitions ont rapidement fait long feu. Passés le premier contre-la-montre et les Pyrénées, ils accusaient déjà des retards rédhibitoires. Au final, Rolland a terminé 24e (à 52 min 17 sec) et Pinot a abandonné à l'entame de la dernière semaine.
Pour son deuxième Tour, ce dernier a sombré de manière spectaculaire après avoir perdu gros dans la descente du Port de Pailhères.
"Ca faisait six mois qu'il travaillait d'arrache-pied pour ça. Il attendait la montagne avec impatience et lors de la première étape, il passe à travers. Il a eu du mal à s'en remettre.", résume le directeur sportif de la FDJ.fr, Thierry Bricaud.
Rolland avec plus d'expérience
"Son amour-propre a pris un coup. Il avait tellement d'ambition, il s'était tellement mis de pression que tout s'est écroulé sur une étape. Il faut qu'il fasse un compromis de ses deux Tours."
"C'est un Tour à oublier pour lui sur plan sportif mais pour la suite ça va être important, ça va l'endurcir", estime Bricaud.
Pour Rolland, plus expérimenté, le glissement a été plus lent.
Il n'a jamais réussi à atteindre le niveau des meilleurs du général ni dans le chrono, son talon d'Achille qu'il avait pourtant beaucoup travaillé, ni dans la montagne, son habituel point fort.
Mais il a trouvé des ressources physiques et mentales pour tenter la victoire d'étape sur la route du Grand-Bornand ou la conquête du maillot de meilleur grimpeur. Aucune des deux ne lui a souri mais "il n'a pas fait un Tour décevant", estime son directeur sportif.
"C'est un Tour où il aura passé du temps à l'avant, il a montré du caractère, du courage. Il espérait faire un Top 10, remporter une victoire d'étape comme ces deux dernières années (Alpe d'Huez 2011, La Toussuire 2011). Mais c'est le TOUR DE FRANCE, rien n'est défini à l'avance. Et si on regarde bien, il n'y a que des grands coureurs qui ont gagné", souligne Andy Flickinger.
Cofidis, qui avait opté pour trois leaders (Coppel, Taaramae, Navarro), a réussi à classer l'Espagnol Daniel Navarro à la 9e place, le meilleur résultat d'une équipe française au général.
Sojasun, sans leader désigné, a beaucoup tenté pour une victoire d'étape mais n'a pas gagné, même si Julien Simon n'en est pas passé loin à Lyon.