Happy Birthday : |
Le TOUR DE FRANCE, ce sont quelques 8.400 policiers dans tout l'hexagone mobilisés pour la sécurité du public, et parmi eux, huit hommes et une femme embarqués dans la caravane du Tour pour promouvoir la profession.
"Cochonou pour Haribo, pouvez-vous nous donner votre PK (point kilométrique, ndlr) et votre allure"? Radio Caravane crépite dans la voiture du commandant Laurent Bischoff. Il hoche la tête: "il faudra demander une oreillette, sinon ça va crier tout le temps".
C'est le troisième TOUR DE FRANCE du policier. Les coureurs ne doivent s'élancer que dans deux heures mais la caravane publicitaire est prête à partir et le policier prodigue les derniers conseils à ses troupes sur la distribution des 120.000 cadeaux promotionnels de la police nationale : des gommes et des stylos.
"On ne jette pas, on donne. Ce qui est important, c'est le contact", insiste-t-il.
Entre le cortège Cofidis et derrière des véhicules ornés d'énormes ballons à l'effigie de la marque Senseo, la police cherche à trouver sa place.
"Les événements festifs font aussi partie de la vie, et la police se doit d'y être", explique Sylvain Birembaut, l'officier presse qui va suivre la caravane pendant trois semaines.
"Le relationnel est totalement différent, le public voit la police de manière totalement différente. Notre slogan est +notre vocation c'est vous+: la police veut être là pour apporter quelque chose à la société", enchérit Laurent Bischoff. "C'est la motivation principale des candidats, c'est la mission de service public, être au service du citoyen".
Un oeil sur le public, un autre sur le cortège, Laurent Bischoff ne compte pas les "bonjour, bonjour" lancés au public. "Cela me rendrait dingue", sourit-il. Il tance, à la sono, le public, plutôt réceptif.
-'Rentre dans la police' !-
"C'est la police!" fuse régulièrement du public, parfois surpris, mais jamais avare pour demander si, dans l'escarcelle de ces policiers, ne se trouveraient pas quelques points de permis en promotion.
"Pas de points, pas de PV, pas de menottes, on est des faux policiers en fait!", leur rétorque du tac au tac le commandant.
"On essaie d'individualiser, de dire +c'est pour toi bonhomme+. Il faut jouer avec les gens", explique-t-il. "Tiens, et rentre dans la police!", lance le policier à plusieurs reprises à destination de jeunes spectateurs.
Pour la première étape en France, le département du Nord a mobilisé environ 500 fonctionnaires de police, y compris 150 CRS et 4 cavaliers. Si le service d'ordre est souvent assuré par la gendarmerie, les policiers prennent le relais dans les zones urbaines, comme à l'arrivée devant le stade Pierre Mauroy dans l'agglomération lilloise.
Au village d'étape se trouve également un élément familier des habitués du Tour: le "commissariat mobile", un bus aménagé qui accompagne la Grande Boucle depuis plusieurs années.
"C'est une composante de la mission police, c'est onze fonctionnaires au total. C'est faciliter l'accès à un service de commissariat sur les étapes, prendre des plaintes car sur une +ville+ qui se déplace, c'est malgré tout assez courant", explique le commissaire Eric Debeugny, responsable de la mission police.
Le volume n'est pas forcément très important, entre 30 et 40 plaintes en moyenne sur le Tour, mais "c'est un service qu'on rend aux suiveurs", conclut le policier.