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© AFP/Lionel Bonaventure
Le président de la Fédération française de cyclisme David Lappartient, lors d'une conférence de presse, le 6 février 2013 à Rosny-sous-Bois
La Fédération française de cyclisme (FFC) s'est déclarée mercredi favorable à un TOUR DE FRANCE disputé par équipes nationales, "un projet révolutionnaire" selon son président David Lappartient.
"L'affaire Armstrong a donné à ce projet plus de force et plus d'actualité", a estimé David Lappartient lors d'une conférence de presse au siège fédéral à Rosny-sous-Bois au cours de laquelle il a annoncé aussi le projet de création d'une équipe professionnelle de très haut niveau, mixte et multidisciplines, un groupe "Sky à la française" par référence à la formation britannique de Bradley Wiggins .
"On a besoin de retrouver ce qui a fait la force du cyclisme, des courses débridées où les scenarii ne sont pas écrits à l'avance", a-t-il ajouté en insistant sur l'aspect éthique, "à mettre au coeur du système", et sur l'interdiction des oreillettes afin de prévenir notamment les risques liés aux paris.
Dans son projet, 25 équipes de huit coureurs, de l'ensemble des continents, participeraient au Tour.
La formule des équipes nationales, qui a contribué à relancer le Tour en 1930, a été abandonnée à la fin des années 1960.
David Lappartient a précisé avoir soumis son projet aux organisateurs du Tour, la société ASO, la Grande Boucle étant la propriété du groupe de médias Amaury.
"L'organisateur nous a écouté avec beaucoup d'attention, je n'ai pas eu de retour pour l'instant", a poursuivi le président de la FFC, qui a également remis sa contribution au président de l'UCI (Union cycliste internationale), Pat McQuaid.
David Lappartient, qui a réfuté tout passéisme ("actuellement on essaye de corriger le système, il faut peut-être imaginer un nouveau modèle"), a développé un vaste projet d'organisation du cyclisme. Il a annoncé aussi sa candidature à la présidence, le 3 mars prochain, de la Confédération européenne de cyclisme (UEC), visée également par l'ancien coureur moldave Andrei Tchmil.
Il n'a pas exclu non plus une éventuelle candidature en septembre à la présidence de l'UCI, mais s'est gardé de cibler Pat McQuaid, critiqué par l'Agence mondiale antidopage (AMA) et l'agence américaine (Usada) dans l'affaire Arsmtrong: "Je ne me place ni pour ni contre le président McQuaid. Je me place dans l'optique de développer notre sport qui doit éradiquer le dopage".
Sur ce sujet, David Lappartient s'est montré cinglant, en revanche, à propos des aveux télévisés de Lance Arsmtrong ("j'ai l'intime conviction qu'il a menti une nouvelle fois") et du procès Puerto tenu actuellement à Madrid, qu'il a qualifié de "véritable farce".
Seul candidat recensé à la présidence de la FFC le 23 février, David Lappartient a dévoilé enfin le projet d'une équipe professionnelle de tout premier plan, extrêmement ambitieux ("être à terme la première équipe mondiale") à une hauteur de budget de 20 millions d'euros.
Les spécialistes de cinq disciplines (route, piste, VTT, BMX, cyclo-cross) seraient concernés par cette équipe regroupant au total une soixantaine de coureurs, messieurs et dames.
"L'ambition n'est pas seulement de monter une équipe route mais de permettre à nos athlètes de pouvoir vivre de leur sport", a déclaré le président de la FFC, qui s'est dit "résolument optimiste pour trouver un partenaire". Il a fixé à juin le délai qui permettrait de lancer ce groupe dès la saison prochaine: "On aimerait bien 2014, mais ce peut être 2015".