Happy Birthday : |
© AFP/Pascal Pochard-Casabianca
Le directeur général du TOUR DE FRANCE, Christian Prudhomme (c), le président de l'Assemblée de Corse, Dominique Bucchini (droite) et le président du Conseil exécutif de Corse Paul Giacobbi posent à côté des étapes du TOUR DE FRANCE cyscliste en Corse, le 6 décembre 2011
Faire partir le TOUR DE FRANCE de Corse, pour la première fois de son histoire, est un défi logistique lié à l'insularité et à la topographie d'une île traditionnellement qualifiée de montagne dans la mer.
"L'insularité crée évidemment une situation particulière, l'essentiel du défi (étant) notamment d'accueillir les médias et de pouvoir héberger les 500 à 550 journalistes de presse écrite présents à un Grand Départ", a souligné pour l'AFP, le directeur de l'épreuve Christian Prudhomme.
Pour la première fois de l'histoire de la Grande Boucle, à la faveur de cette 100e édition, une salle de presse géante sera ainsi installée pour les trois premières étapes en Corse, de Porto-Vecchio à Calvi, via Bastia et Ajaccio, du 29 juin au 1er juillet, à bord d'un navire de commerce.
Long de 171 mètres, ce car ferry de la compagnie italienne Corsica Ferries permettra aussi, selon M. Prudhomme, d'abriter le QG de la course et son centre logistique.
Avec ses 500 cabines, le navire permettra aussi de loger et de rapatrier sur le continent les personnels devant arriver la veille des étapes pour les préparer, et une partie des équipements de la zone technique d'arrivée.
Plusieurs autres navires serviront d'hôtels flottant assurant la desserte entre les quatre ports étapes.
Cela permettra de surmonter l'obstacle que constituait la capacité hôtelière limitée de la Corse pour héberger les quelque 4500 personnes de la caravane du Tour.
Le passage en Corse des quelque 2500 voitures, motos, camions et autocars de la caravane sera essentiellement assuré au départ des ports de Toulon et Nice par la compagnie italienne.
La caravane passera
Le transport de personnels et des équipements doit être étalé sur la semaine précédant le départ.
Le départ de Calvi pour Nice le 1er juillet s'effectuera en une seule vague de six navires, ainsi que de l'Ile-Rousse et de Bastia. Certains équipements lourds, notamment les grands autocars des 22 équipes auront embarqué la veille d'Ajaccio, les coureurs devant quitter Calvi par avion peu après l'arrivée de la troisième étape.
Pour Amaury Sport Organisation (ASO), un Grand Départ dans une île n'est toutefois pas une première.
La Grande Boucle s'était en effet élancée en 1998 de Dublin (Irlande), sa logistique ayant été transportée par mer depuis la France. Neuf ans plus tard, en 2007, le départ avait été donné à Londres.
Pour M. Prudhomme, comme pour les autorités corses et la préfecture la difficulté majeure est l'absence d'itinéraire bis, en raison du relief montagneux et des limites du réseau routier corse, pour délester les routes empruntées par la course.
"L'étroitesse de certaines routes n'est pas un problème et, à quelques véhicules près, la caravane publicitaire passera presque partout", selon M. Prudhomme.
Un important travail depuis plusieurs mois de la Collectivité territoriale de Corse, des départements de Corse-du-Sud et de Haute-Corse, des quatre villes étapes et des préfectures en liaison avec ASO a permis de réduire au maximum les fermetures des routes, les plus longues interdictions de circuler devant être de l'ordre de quatre heures, selon ASO.