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L'Allemand Marcel Kittel a revêtu le premier maillot jaune du TOUR DE FRANCE 2014 après sa victoire dans la 1re étape à Harrogate où les rêves du champion local, Mark Cavendish , ont été anéantis par une chute.
Cavendish a franchi la ligne en retard et en se tenant l'épaule droite sous les yeux du Premier ministre David Cameron et de plusieurs membres de la famille royale, venus pour ce jour de fête en Angleterre.
Le Britannique, qui compte 25 succès d'étape à son palmarès, a tenté de forcer le passage sur la Parliament Street. Mais son action n'a eu pour effet que de provoquer sa chute et celles de deux autres coureurs, l'Australien Simon Gerrans sur lequel il s'est appuyé et le Français Julien Simon.
Kittel (26 ans) a entamé le Tour dans une répétition de sa réussite de l'année passée à Bastia. Vainqueur de quatre étapes en 2013, il a enlevé une cinquième victoire dans le Tour, sa huitième de la saison.
"Je suis très fier de cette victoire qui n'était pas évidente", a estimé l'Allemand. "Dans le sprint, on a plutôt contrôlé. Je fais confiance à mon équipe. C'est comme quand on sort d'un tunnel. Cela s'est passé parfaitement".
Le Slovaque Peter Sagan a pris la deuxième place devant le Lituanien Ramunas Navardauskas et le jeune (22 ans) français Bryan Coquard , quatrième pour ses débuts dans le Tour.
- La foule des grands jours -
Une foule impressionnante -230.000 spectateurs à Leeds, selon l'estimation de la police-, en rangs aussi serrés que pour le précédent départ du Royaume-Uni à Londres en 2007, a accompagné le défilé inaugural du peloton du centre-ville jusqu'à la résidence de Harewood House pour le "vrai" départ donné par le prince William, son épouse née Kate Middleton et le prince Harry, de nouveau présents ensuite à l'arrivée.
Après les hymnes nationaux (La Marseillaise et le God Save The Queen) et la coupure du ruban par Kate, la course s'est élancée sous un ciel nuageux mais clément. Sans attendre, trois coureurs sont partis à l'avant pour la traditionnelle échappée programmée à l'échec par la volonté des équipes des sprinteurs.
Seul accroc au scénario habituel, les Français Benoît Jarrier et Nicolas Edet ont été surpris par leur compagnon, l'Allemand Jens Voigt , qui a fait mine de disputer un sprint intermédiaire et a pris le large au 77e kilomètre.
Intéressé par la prise du maillot à pois rouges de meilleur grimpeur, le doyen du peloton (42 ans) a été encouragé par la foule des grands jours dans les petites côtes de la campagne du Yorkshire.
- Une pression démesurée -
L'ancien maillot jaune des éditions 2001 et 2005, qui dispute son 17e TOUR DE FRANCE (record de Hincapie et O'Grady égalé), a porté jusqu'à près de quatre minutes son avance sur le peloton qui s'est morcelé en haut de la côte de Buttertubs, à 87 kilomètres de l'arrivée.
Un groupe d'une trentaine de coureurs (Pinot, Riblon, Navarro, J. Rodriguez, Horner notamment) s'est retrouvé piégé, à l'occasion d'un rétrécissement, à plusieurs dizaines de secondes. L'alerte a été chaude pour le Français Thibaut Pinot qui a pu revenir dans la troisième et dernière côte où une partie du peloton a dû mettre pied à terre à cause de l'affluence d'un public format XXL.
Une autre cassure (Petacchi, Delage, Modolo) s'est produite après la fin de l'aventure solitaire de Voigt à 60 kilomètres de l'arrivée. Mais c'est un peloton quasi-complet qui s'est dirigé vers le sprint jugé dans la première station thermale du Royaume-Uni.
Dans le dernier kilomètre, le Suisse Fabian Cancellara a tenté de se dégager. Mais il a été repris dans le faux-plat montant où Kittel a imposé sa puissance supérieure.
Cavendish, qui connaît par coeur les rues de Harrogate où sa maman a longtemps vécu, a essayé alors de forcer le destin. A cause, probablement, de la pression démesurée que le champion du monde 2011 s'était lui-même imposée en fixant ce rendez-vous depuis des mois.