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L'Allemand Marcel Kittel , "l'homme-jet" du TOUR DE FRANCE, s'est imposé pour la troisième fois en quatre jours, mardi à Lille, dans une 4e étape marquée par la chute de Chris Froome en début de parcours.
Kittel a dû batailler jusqu'à la ligne pour devancer le Norvégien Alexander Kristoff et le champion de France Arnaud Démare dans cette étape de 163,5 kilomètres sans conséquence pour le maillot jaune du champion d'Italie Vincenzo Nibali .
"Je suis très content mais je suis très fatigué", a déclaré l'Allemand, beaucoup moins rayonnant que la veille à Londres. "C'était difficile de rester ensemble dans le dernier kilomètre, compliqué dans le dernier virage. Je ne savais pas trop où étaient les autres. C'était vraiment très serré."
Démare, néophyte du Tour, a signé un beau retour dans les 100 derniers mètres. "Il manque encore une pointe de réussite", a déclaré le Picard, qui s'est dit "très content" lui aussi de cette troisième place devant le Slovaque Peter Sagan et un autre jeune (22 ans) coureur français, Bryan Coquard , pour la troisième fois dans le top 5 du jour.
- Les envies de Voeckler -
En revanche, l'Allemand Andre Greipel, désormais privé de son "lanceur" habituel, le Néo-Zélandais Greg Henderson (abandon sur chute), n'a pu faire mieux que sixième.
L'étape, promise à un sprint, a été animée par le Français Thomas Voeckler qui a conduit une longue échappée, commencée dès le départ avec l'Espagnol Luis Maté et poursuivie seul à 55 kilomètres de l'arrivée.
L'ex-maillot jaune des Tours 2004 et 2011 a insisté jusqu'à l'entrée des 20 derniers kilomètres. "Je me suis fait plaisir", s'est amusé Voeckler. "J'avais envie de me dégourdir les jambes. Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer."
L'inattendu a concerné cette fois Froome, victime d'un écart d'un autre coureur. Le vainqueur sortant du Tour est tombé peu après la sortie du Touquet-Paris-Plage pour les premiers tours de roue sur le territoire français après les trois journées inaugurales en Angleterre.
Le Britannique, vite debout mais cuissard largement déchiré, a été touché au côté gauche et aux poignets. Il a été soigné par la médecin-chef du Tour, Florence Pommerie, et a posé ensuite une attelle à son poignet gauche. Par précaution, a précisé son équipe Sky.
- Chutes en série -
Cette chute, qui s'ajoute à celle du Dauphiné en juin et à divers ennuis de santé en début de saison, est lourde toutefois de conséquences. La 5e étape mercredi emprunte, entre Ypres (Belgique) et Arenberg, neuf secteurs pavés de PARIS-ROUBAIX, lesquels sollicitent énormément les poignets à cause des vibrations.
Son équipe a surtout cherché à rassurer, ensuite, comme elle l'avait fait après la chute du Dauphiné qui lui avait interdit de lutter pour la victoire. "On a eu très peur comme tout le monde", a déclaré le directeur sportif de Froome, Nicolas Portal. "Mais j'ai discuté avec lui, ça a l'air d'aller. Il a dû chuter lourdement, forcément, mais ça va, ça va..."
Les pavés, facteur imprévisible, effraient les favoris qui ont beaucoup à perdre sur la route menant mercredi à l'ancien site minier d'Arenberg. "J'espère surtout qu'il ne pleuvra pas", a déclaré Nibali. Mais c'est tout le contraire qui est annoncé par les services météo: "L'étape sera très pluvieuse."
Les spécialistes de PARIS-ROUBAIX, qui rencontrent... rarement le mauvais temps le jour de la course, ont préparé le rendez-vous pour autant qu'ils ont pu le faire.
Si le Suisse Fabian Cancellara (trois fois vainqueur de PARIS-ROUBAIX) a changé à deux reprises de vélo dans la première moitié de l'étape, le dernier lauréat, le Néerlandais Niki Terpstra , a chuté à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée à Lille. Mais il a pu repartir tout comme le porteur du maillot vert, le Slovaque Peter Sagan , à terre dans les 20 derniers kilomètres.
Quant à Andy Schleck , le Luxembourgeois vainqueur du Tour 2010, il n'aura rien vu du parcours français. Le cadet de la fratrie, blessé au genou droit (ligaments et ménisque) dans une chute survenue à l'approche de Londres, a pris la direction de Bâle pour des examens complémentaires.