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Marcel Kittel , écarté du TOUR DE FRANCE à neuf jours du départ d'Utrecht (Pays-Bas), ouvre malgré lui la porte aux sprinteurs, que l'Allemand avait dominés à huit reprises ces deux dernières années.
Affaibli par un virus en début de saison, Kittel n'a pas été retenu par son équipe Giant dans la sélection des neuf coureurs désormais centrée sur son compatriote John Degenkolb , vainqueur de deux grandes classiques en 2015 (Milan-Sanremo et PARIS-ROUBAIX).
"Je suis très déçu. J'ai essayé d'être au niveau durant les dernières semaines. Je dois désormais vivre avec cette décision", a déclaré l'Allemand dans une interview à l'agence SID, filiale de l'AFP.
Kittel, qui a entamé la saison en janvier en Australie (Tour Down Under), a souffert ensuite d'un virus qui l'a contraint à une pause durant deux mois. Sa reprise début mai au Tour du Yorkshire s'était conclue par un rapide abandon.
"Je suis de retour mais pas dans une forme stable", a reconnu l'Allemand qui a enchaîné les courses depuis la fin mai. Avec, pour meilleur résultat, une sixième place au Tour de Cologne le 14 juin.
"L'équipe a décidé que la forme de Kittel n'est toujours pas suffisante pour disputer le TOUR DE FRANCE", a justifié la formation allemande à propos de son choix.
Sur son site internet, le coureur de 27 ans au physique de play-boy a expliqué qu'il s'était "donné à 100% durant les dernières semaines pour retrouver la forme" que "le timing était extrêmement serré".
- Cavendish et Kristoff à la hausse -
"C'est clair que le long repos forcé a fait naître l'incertitude dans l'équipe quant à l'impact que cela aurait eu sur le Tour. Mais personne ne sait aussi ce qui se serait produit si j'avais débuté le Tour", a regretté l'Allemand qui doit maintenant se trouver d'autres objectifs majeurs, peut-être la Vuelta fin août.
"C'est particulièrement difficile d'être absent parce que (la chaine de télévision allemande) ARD fait son retour sur le Tour", a ajouté Kittel.
A son meilleur niveau, il pouvait briguer trois étapes dans la première semaine de course (Zelande, Amiens, Fougères) avant les deux dernières semaines qui offrent de rares opportunités (Valence, Paris) aux sprinteurs de son type.
En son absence, les chances de Mark Cavendish d'augmenter son score de 25 victoires d'étapes se situent à la hausse. L'an passé, le Britannique avait chuté et abandonné dès la première étape à Harrogate, dans le Yorkshire.
Les cartes ainsi rebattues avantagent aussi le Norvégien Alexander Kristoff -18 succès déjà cette saison !-, l'Allemand Andre Greipel, l'Australien Michael Matthews , le Slovaque Peter Sagan , l'Irlandais Sam Bennett mais aussi les Français Arnaud Démare et surtout Nacer Bouhanni (vainqueur de trois étapes du Giro et deux de la Vuelta l'an passé).
Quant à Degenkolb, qui n'a encore jamais gagné sur le Tour, il devrait avoir un champ d'action élargi (le maillot vert ?). Même si sa formation annonce viser en priorité une victoire d'étape.