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André Greipel est surnommé le "Gorille" en raison de son physique massif - 1,84 cm pour 82 kg - et ses cuisses surpuissantes. Mais en bon sprinteur, il doit aussi ses victoires à son intelligence de course dans la dernière ligne droite.
"La ligne d'arrivée en vue, il nous manquait un coureur. J'ai choisi de suivre Alexander Kristoff , qui était le plus fort", a expliqué le "Gorille de Rostock" après sa deuxième victoire d'affilée sur les Champs-Elysées.
Voici le Norvégien encore vaincu et l'Allemand enfin vainqueur, lui qui avait vécu un sale Tour jusqu'à la capitale.
Non content de s'être incliné sur tous les sprints précédents, notamment celui d'Angers où il avait cédé face à son ancien ennemi Mark Cavendish , Greipel avait ensuite souffert dans les hauteurs.
Paris vaut bien une messe, et deux semaines de galère dans les Pyrénées et les Alpes pour l'homme des plates rives de la Baltique. "Content que les montagnes soient derrière nous", écrivait-il dimanche matin au départ de Morzine.
- La filière de Rostock -
Une semaine après avoir fêté ses 34 ans, le champion d'Allemagne a pu célébrer cette 11e victoire d'étape sur le Tour avec sa femme Kristina et sa fille aînée Anna Sophie, venues le rejoindre sur le podium.
Né à Rostock, à l'époque de la République démocratique allemande, André Greipel, fils de Gudrun et Bernd, a évolué dans le sillon de l'autre champion cycliste de la ville, Jan Ullrich .
Si les deux hommes ont un profil complètement différent - sprinteur contre rouleur/grimpeur -, ils ont en commun le même entraîneur Peter Sager.
Greipel a 10 ans quand il le rencontre lors d'un essai au PSV Rostock. "C'était l'hiver, sur la piste. Je devais courir 2 kilomètres et j'ai devancé tous les autres enfants d'un tour. Peter Sager a juste dit que je devais revenir et qu'il ferait de moi un coureur".
C'est chose faite depuis longtemps, malgré son goût pour la bière et les galettes de pomme de terre de sa grand-mère Liesbeth.