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L'Australien Simon Gerrans
célèbre sa victoire lors de la 3e étape du TOUR DE FRANCE à Calvi, le 1er juillet 2013
Pour la troisième journée corse, l'Australien Simon Gerrans a gagné lundi à Calvi la 3e étape du TOUR DE FRANCE, d'une beauté à couper le souffle, avant le retour sur le continent.
Le vainqueur, lauréat de Milan-Sanremo l'an passé, s'est avéré être à la hauteur pour une étape qui empruntait un parcours enchanteur de 145,5 kilomètres le long de la côte ouest de l'île de Beauté.
Pour gagner, Gerrans a devancé rien moins que la terreur slovaque, Peter Sagan , grand favori du sprint qui a réuni un peloton de 90 coureurs. Mais Sagan, qui se ressent toujours de sa chute de la première étape, n'a pu remonter l'Australien, en tête pour un quart de roue.
Pour lot de consolation, le "Hulk" originaire de Slovaquie a récupéré le maillot vert, son objectif déclaré au départ du Tour. Mais, à voir son visage fermé après l'arrivée, Sagan visait évidemment beaucoup mieux que la deuxième place.
Eliminé sur chute du sprint de la première étape, Sagan s'est classé deuxième les deux jours suivants. Le triptyque corse, taillé à ses mesures, s'est achevé sur une nouvelle déception pour lui. A cause de l'expérimenté Gerrans (33 ans), aussi rapide que malin, mais aussi du Sud-Africain Daryl Impey qui a lancé impeccablement l'Australien dans la ligne droite d'arrivée.
"On avait repéré le parcours la semaine dernière et le plan a été exécuté de manière parfaite", s'est félicité le directeur sportif d'Orica, l'Australien Matt White. "Simon Clarke est resté devant dans l'échappée puis nous avons roulé dans le final derrière les attaquants (Rolland et Chavanel surtout)".
A ceux qui s'étonnaient de voir Sagan battu, le responsable de l'équipe australienne a rappelé le dénouement de Milan-Sanremo 2012. Gerrans, accroché au sillage du Suisse Fabian Cancellara , l'avait devancé aisément sur la ligne.
Le séjour corse a-t-il été réussi ?
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Le Belge Jan Bakelants avec le maillot jaune sur les épaules lors de la 3e étape du TOUR DE FRANCE le 1er juillet 2013 entre Ajaccio et Calvi
Le pari sportif a été réussi malgré l'épisode du bus de l'équipe Orica bloqué sur la ligne d'arrivée de la première étape, à Bastia, jusqu'aux dernières minutes de course. Hormis cet incident, indépendant du séjour dans l'île, rien n'est venu assombrir une course indécise, disputée, autrement plus spectaculaire que les premières étapes de ces dernières années.
Pour avoir procédé durant les mois précédents à la reconnaissance des parcours, notamment la route en corniche d'Ajaccio à Calvi, les équipes ont évité les pièges et les surprises. La seule chute marquante, à l'approche de Bastia, est surtout due à la nervosité et à la tension habituelle dans le peloton. Elle relève, hélas, de l'habitude en début de Tour.
"Tout le monde a pu comprendre pourquoi la Corse est appelée l'île de Beauté", s'est félicité le directeur du Tour, Christian Prudhomme. "On a aussi vu une ferveur, un enthousiasme qui existent régulièrement sur la route du TOUR DE FRANCE mais, là, je n'ai jamais vu autant de gens dire merci. On sent une fierté des gens d'avoir accueilli le Tour, qui s'est transformée en bonheur".
Qui va se retrouver en jaune à Nice ?
"Il faut être réaliste", a admis le porteur du maillot jaune, le Belge Jan Bakelants avant le contre-la-montre par équipes de 25 kilomètres qui attend mardi les coureurs après leur retour sur le continent. "Nous avons un bon groupe mais nous ne sommes pas des spécialistes".
Les équipiers du Flamand (Voigt, Irizar, Gallopin et Klöden notamment), tous de très bons rouleurs, ont été mis à contribution lors de la dernière journée corse. Ils risquent de payer le contre-coup par rapport à leurs adversaires, en premier lieu une impressionnante équipe Garmin qui aligne cinq coureurs vainqueurs en 2011 du dernier exercice collectif disputé dans le Tour (Hesjedal, Navardauskas, Vande Velde, Danielson, Millar).
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Le leader au maillot jaune Jan Bakelants au milieu du peloton lors de la 3e étape du TOUR DE FRANCE entre Ajaccio et Calvi, le 1er juillet 2013
Deux armadas se présentent handicapées au départ des 25 kilomètres. La tenante du titre mondial, la belge Omega Pharma, doit tenir compte du moindre rendement de sa locomotive, l'Allemand Tony Martin , couvert d'ecchymoses et de pansements après sa cabriole sur la route de Bastia.
Quant à Sky, elle s'inquiète, au-delà d'un discours raisonnablement optimiste, pour l'un de ses éléments forts, le Gallois Geraint Thomas , sérieusement touché dans sa chute du premier jour. Froome pourrait ainsi prendre moins de temps que prévu sur l'Espagnol Alberto Contador (Saxo) et, plus encore, l'Australien Cadel Evans (BMC), dont l'équipe avait terminé à seulement 4 secondes de la victoire voici deux ans.