Happy Birthday : |
Tony Gallopin a réussi mardi à Oyonnax l'examen de rentrée du TOUR DE FRANCE, au lendemain de la journée de repos, dans la 11e étape qui s'est conclue par un nouvel échec pour le maillot vert Peter Sagan .
Deux jours après avoir porté le maillot jaune qu'il a cédé à son détenteur actuel, l'Italien Vincenzo Nibali , Tony Gallopin a signé le deuxième succès français dans ce Tour qui sourit aux couleurs bleu-blanc-rouge.
"Je tiens à remercier ma famille, mon père en particulier et ma fiancée Marion (Rousse). Quand je suis venu m'entraîner aux Rousses, près d'ici, mon père a eu l'idée de venir reconnaître le final. On s'était arrêté à l'entrée d'Oyonnax", a expliqué le jeune Français (26 ans).
"J'étais avec les meilleurs à Sheffield (5e de la 2e étape), je tournais autour", a ajouté Gallopin. "Je me suis dit: 'je n'attends pas le sprint, je tente ma chance dans le petit grimpeur (côte) qui n'était pas répertorié (au classement de la montagne)".
Mais, au bas de la dernière descente, sinueuse et rapide, le coureur de l'équipe Lotto a vu revenir sur lui un trio redoutable avec l'inévitable Sagan, accompagné de l'Australien Michael Rogers et du Polonais Michal Kwiatkowski .
Par bonheur, le Francilien avait pris soin de se renseigner sur les 5 derniers kilomètres auprès de sa voiture d'équipe. A 2800 mètres de la ligne, il a pu déjouer la surveillance de Sagan qui s'est retrouvé piégé, sans pouvoir trouver de l'aide auprès de ses deux compagnons.
- La déception de Sagan -
"Je ne tente pas assez d'attaques de ce genre. Comme je vais assez vite au sprint je suis focalisé sur les Sagan et compagnie et je fais 4e ou 5e. Il faut que je me décomplexe face aux meilleurs", a estimé l'Essonien, en passe de devenir l'un des meilleurs finisseurs du peloton, emporté par la spirale heureuse du succès dans ce Tour.
Sagan, la déception inscrite sur son visage, a analysé à chaud: "J'étais dans une bonne position. Mais, ensuite, quand je me suis retrouvé avec Kwiatkowski, Gallopin et Rogers, personne n'a voulu travailler avec moi parce qu'ils savent que c'est dur de me battre au sprint."
"Je pouvais battre aussi Gallopin, parce que je me sens bien. Mais après, Rogers aurait attaqué, et Kwiatkowski... Je ne peux pas m'occuper de tout le monde", a constaté le maillot vert, neuvième sur la ligne et toujours en quête du succès d'étape qui se refuse à lui obstinément.
Son équipe a pourtant travaillé durant la journée pour neutraliser l'échappée (Elmiger, Delaplace, Lemoine) avant la dernière heure de course. Par la suite, l'Italien Alessandro de Marchi a multiplié les efforts pour lui. Mais Sagan, qui ne parvient pas à se faire oublier dans le final (ou à trouver des amis), s'est retrouvé esseulé dans les tout derniers kilomètres avalés à très vive allure.
- Le calvaire de Talansky -
"Il fallait rester attentif, la dernière descente s'est faite à un rythme fou", a raconté l'Espagnol Alejandro Valverde , aussi vigilant que Nibali dans les premiers rangs du peloton. "J'ai vu que (Richie) Porte était derrière".
L'Australien, dauphin de Nibali au classement, a vite recollé. En revanche, le champion du monde, le Portugais Rui Costa , a cédé plus d'une minute et demie dans cette étape de transition, marquée par l'arrivée de la chaleur sur la course.
Dans cette traversée du Jura, les téléspectateurs ont assisté aussi au calvaire d'Andrew Talansky, le vainqueur du dernier Critérium du Dauphiné. Blessé dans sa chair après ses deux chutes de la fin de semaine dernière, le jeune Américain (25 ans) a été lâché à 90 kilomètres de l'arrivée et a navigué loin derrière le peloton, qui a été mené pendant de longues minutes par... ses propres coéquipiers.
Son abandon a même été annoncé quand il a mis pied à terre, à 60 kilomètres d'Oyonnax. Après plusieurs minutes de discussion avec son directeur sportif Robbie Hunter, Talansky, dos endolori, coude bandé, est remonté sur le vélo pour rallier l'arrivée avec plus d'une demi-heure de retard. Sous les applaudissements du public.
Victime de deux chutes en 24 heures, Talansky a payé le prix fort au Tour, où s'entrecroisent les destins. "Je viens de passer la semaine la plus dure de ma carrière sur un vélo", a déclaré l'Allemand John Degenkolb , qui a réglé le premier peloton à Oyonnax. "Cette deuxième place m'a vraiment redonné confiance."
Classement de la 11e étape du TOUR DE FRANCE, disputée mercredi entre Besançon et Oyonnax:
1. Tony Gallopin (FRA/LTB) les 187,5 km en 4h25:45.
(moyenne: 42,3 km/h)
2. John Degenkolb (GER/GIA) à 0:00.
3. Matteo Trentin (ITA/OPQ) 0:00.
4. Daniele Bennati (ITA/TIN) 0:00.
5. Simon Gerrans (AUS/ORI) 0:00.
6. José Joaquin Rojas (ESP/MOV) 0:00.
7. Greg Van Avermaet (BEL/BMC) 0:00.
8. Samuel Dumoulin (FRA/ALM) 0:00.
9. Peter Sagan (SVK/CAN) 0:00.
10. Kévin Reza (FRA/EUC) 0:00.
Classement général du TOUR DE FRANCE:
1. Vincenzo Nibali (ITA/AST) 46h59:23.
2. Richie Porte (AUS/SKY) à 2:23.
3. Alejandro Valverde (ESP/MOV) 2:47.
4. Romain Bardet (FRA/ALM) 3:01.
5. Tony Gallopin (FRA/LTB) 3:12.
6. Thibaut Pinot (FRA/FDJ) 3:47.
7. Tejay Van Garderen (USA/BMC) 3:56.
8. Jean-Christophe Péraud (FRA/ALM) 3:57.
9. Bauke Mollema (NED/BKN) 4:08.
10. Jürgen Van den Broeck (BEL/LTB) 4:18.