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Paris, sa Tour Eiffel, ses Champs-Elysées: le TOUR DE FRANCE s'offre dimanche soir son arrivée de prestige et, à quatre heures du départ de la dernière étape, le maillot jaune Chris Froome n'est plus qu'à 109,5 kilomètres de la victoire finale.
A quelques heures de cette arrivée de gala, la plus belle avenue du monde a été le théâtre d'une scène rarissime: tôt dimanche matin, la police a ouvert le feu sur un automobiliste qui venait de forcer le cordon de sécurité installé place de la Concorde sur le parcours du Tour. L'homme avait pris la fuite après avoir percuté un véhicule, et est toujours recherché.
De quoi rajouter une péripétie de plus à la chronique d'une épreuve qui, sportivement, n'a pas manqué de rebondissements, même si Froome a écrasé la course.
"What a Tour!" titrait en une, et en anglais, le quotidien Le Parisien, en hommage au coureur né au Kenya, photographié en train de faire le "V" de la victoire sur le podium à l'Alpe d'Huez samedi.
Sauf coup de théâtre, le leader de l'équipe Sky va inscrire pour la deuxième fois son nom au palmarès de la plus prestigieuse course à étapes après 2013.
Le Journal du Dimanche soulignait de son côté "la douleur" dans laquelle Froome a fini ce Tour, après avoir résisté à l'attaque du Colombien Nairo Quintana , déjà deuxième il y a deux ans, dans la dernière étape alpestre vers l'Alpe d'Huez.
Froome a réussi à sauver un peu plus d'une minute d'avance au classement général sur le grimpeur à l'issue des 21 mythiques lacets, pour un triomphe qui aura engendré la suspicion avec, pour conséquence, des réactions parfois virulentes du public à son encontre.
- Carte postale pluvieuse -
Arc de Triomphe, Tour Eiffel, Invalides, Tuileries, Place de la Concorde et traditionnels Champs-Élysées pour finir: dimanche après-midi, les coureurs emprunteront un itinéraire classique dans les rues de Paris.
La carte postale devrait toutefois être gâchée par les gouttes de pluie attendues en cours de journée, et qui pourraient rendre glissant le sprint final sur la plus célèbre avenue du monde.
Cette dernière étape, festive dans sa première partie en reliant Sèvres, dans la banlieue ouest de Paris, à la capitale, rapide à partir de l'entrée sur le circuit final, s'élancera à 16h15 pour à peu près trois heures de course, avec une arrivée promise aux sprinteurs.
Sur les Champs-Élysées, où le Tour est arrivé pour la première fois voici quarante ans, l'Allemand Andre Greipel, vainqueur de trois étapes, et le Britannique Mark Cavendish , qui a gagné à quatre reprises à Paris (la dernière fois en 2012), feront figure de favoris, alors que le Slovaque Peter Sagan , assuré du maillot vert, voudra enfin décrocher une victoire d'étape.
Depuis dix ans, un seul coureur, le Kazakh Alexandre Vinokourov , est parvenu en 2005 à couper l'herbe sous le pied des sprinteurs.
L'arrivée, au terme de dix tours du circuit traditionnel des Champs-Élysées, est jugée au bout d'une ligne droite de 400 mètres, à hauteur du Petit Palais et à faible distance de l'Élysée.
- 'Le Tour le plus dur' -
Avec seulement 160 rescapés qui devraient boucler les 3.360 kilomètres, cette édition 2015 a été marquée par le plus fort taux d'abandon de ces dernières années. Trente-huit coureurs ont renoncé, pour maladie, chute ou faiblesse aggravée par les conditions météo difficiles, le plus souvent la grosse chaleur.
En 2014, Froome avait dû abandonner sur chute dès la première semaine du Tour. La victoire était revenue à l'Italien Vincenzo Nibali , lequel a dû se contenter cette fois de la quatrième place dans un Tour assommé par le Britannique dès la première arrivée au sommet dans les Pyrénées, le 14 juillet, à La Pierre-Saint-Martin.
"Je pense avoir perdu le Tour dans la première semaine. Mais je suis quand même content. Deuxième, ce n'est pas si mal...", a estimé Quintana qui décroche pour la deuxième fois le maillot blanc de meilleur jeune, réservé aux coureurs de 25 ans et moins.