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© AFP/Jeff Pachoud
Le Français Pierre Rolland
(Europcar), lors de la 2e étage du TOUR DE FRANCE, le 30 juin 2013 entre Bastia et Ajaccio
En panne de succès d'étape dans le Tour 2013, le cyclisme français espère tirer parti de la 16e étape, mardi, à Gap, pour sauver un bilan loin d'être à l'image de la saison.
LES ALÉAS DE LA COURSE. "C'est le sport", souligne Thomas Voeckler , symbole de la France gagnante l'année passée, quand il avait enlevé deux étapes et le maillot de meilleur grimpeur. "Il faut de la réussite", confirme le manager de l'équipe Europcar, Jean-René Bernaudeau en rappelant les circonstances de course.
Les deux premiers Français du Tour 2012, Pierre Rolland (8e) et Thibaut Pinot (10e), tous deux vainqueurs d'étape également, ont joué de malchance. "Pierre a pris des risques mais ça n'a pas payé", relève Bernaudeau en soupirant: "s'il y avait des recettes..."
Pinot, défaillant puis malade, connaît pour sa part un Tour-galère. Sans que la valeur du jeune (23 ans) Franc-Comtois de la formation FDJ.fr, l'un des beaux grimpeurs du peloton, soit remise en cause. Avant le Tour, Pinot s'est classé quatrième du Tour de Suisse.
© AFP/
Le Français Thomas Voeckler
lors de la 8e étape du TOUR DE FRANCE entre Castres et Ax 3 Domaines, le 6 juillet 2013
UN PARCOURS MOINS PROPICE. "Les coureurs français, moi le premier, sont davantage des puncheurs", explique Voeckler qui rappelle: "Sur les trois sprinteurs français de niveau mondial (Bouhanni, Coquard, Démare), il n'y en avait qu'un au départ du Tour." Mais Nacer Bouhanni , blessé puis malade, a quitté la course dès la première semaine.
Or, à l'exception de son entame corse, le 100e Tour alterne pour l'essentiel étapes de plaine, réservées aux sprinteurs, et de montagne, favorables aux coureurs de haut du tableau. Jusqu'à présent, une seule étape s'est conclue par une échappée de baroudeurs. Ce jour-là, Julien Simon (Sojasun) était passé tout près de l'exploit.
Sur les six étapes à venir, deux sont d'ores et déjà réservées par les spécialistes, du contre-la-montre et du sprint. "Il faut enlever le contre-la-montre (mercredi) et l'arrivée sur les Champs-Elysées", note Voeckler. Il ne reste donc qu'un parcours de moyenne montagne (mardi) et trois dures journées alpestres (de jeudi à samedi) pour mettre à profit les ouvertures. Sans que les deux Français les plus en vue de ce Tour, le régulier Jean-Christophe Péraud (9e du classement général) et le très talentueux Romain Bardet (22 ans), le duo de pointe de l'équipe AG2R La Mondiale, soient certains d'avoir les mains libres.
LA CONCURRENCE FEROCE. Les enjeux sont devenus écrasants sur le Tour et un succès d'étape relève de la conquête. Vingt-deux équipes sont au départ et visent à jouer les premiers rôles, au moins pour une journée. D'où le scénario fou de l'étape du Ventoux, où la course a approché les 50 km/h pendant les deux premières heures.
La prochaine étape a toutes les chances d'être aussi disputée. "Cela partira plein pot", prédit "Jicé" Péraud, qui vise surtout le classement général: "J'espère récupérer du temps sur le chrono mais il me faudra aussi en prendre en montagne pour m'approcher du top 5". "Le tableau de marche est respecté et les écarts sont encore resserrés par rapport à cet objectif", appuie son directeur sportif Julien Jurdie.
Les Français, qui progressent dans la hiérarchie internationale au vu des résultats de la saison, affirment vouloir lutter. "Tout ce qu'on peut garantir, c'est qu'on se bat", confirme Voeckler. Fort de son expérience, l'ex-maillot jaune souligne que la roue a vite fait de tourner d'une année à l'autre: "L'an passé, Argos avait fait chou blanc. Cette année, ils en sont à trois étapes (Kittel)."