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La première journée des Pyrénées a consacré au Lac de Payolle un Britannique, Stephen Cummings, vainqueur en solitaire de la 7e étape du TOUR DE FRANCE marquée par un incident rare, la chute de l'arche gonflable signalant le dernier kilomètre.
Le Belge Greg Van Avermaet a gardé le maillot jaune après ce premier volet du triptyque pyrénéen. Parti dans l'échappée du jour, il a même augmenté son avance sur les candidats au podium qui ont fait sensiblement jeu égal à la notable exception de Thibaut Pinot , lâché dans le col d'Aspin.
Au Lac de Payolle, le public a assisté, sitôt après la victoire de Cummings, à un faits divers inhabituel dans l'organisation très "pro" du TOUR DE FRANCE. L'arche signalant la flamme rouge du dernier kilomètre s'est effondrée au passage du peloton des favoris.
Les coureurs ont tenté tant bien que mal de franchir cet obstacle inattendu. Le Britannique Adam Yates, blessé dans l'accident, a fini par passer et rallier l'arrivée, menton en sang.
"On ne peut rien faire quand ça vous tombe dessus, je n'ai pas eu le temps de réagir", a déclaré le coureur de l'équipe Orica qui a dû se faire poser deux points de suture.
"Je suis coupé au menton mais, finalement, j'ai eu de la chance", a soupiré Adam Yates. Il a appris par la suite que, les temps ayant été pris aux 3 kilomètres, il était classé avant le peloton des favoris qu'il précédait à cet instant de la course.
- La faute d'un spectateur -
Le Britannique a récupéré ainsi, aux dépens de Julian Alaphilippe , le maillot blanc de meilleur jeune qu'il se verra remettre au départ de la prochaine étape.
Le directeur du Tour, Christian Prudhomme, a expliqué les raisons de cet incident majeur: "Les circonstances ne sont pas encore parfaitement déterminées mais, selon un témoin oculaire, un spectateur qui passait trop près a accidentellement arraché la goupille qui tient l'un des quatre pieds à la base de l'arche. L'air a continué à pulser mais il est parti dans le vide."
"Cela a été si rapide qu'il n'y avait pas moyen, pour les gens sur place, de réagir autrement que tenter de soulever l'arche", a ajouté le directeur du Tour en annonçant qu'il y aurait à l'avenir "davantage de personnel autour de l'arche".
Pour le gain de l'étape, Cummings, qui s'était fait oublier depuis le départ du Tour en terminant systématiquement en queue de groupe, a couru à la perfection et a enlevé son deuxième succès dans le Tour. L'an passé, il avait mis à profit la mésentente entre les deux grands espoirs français (Pinot, Bardet) pour gagner à Mende.
Le Britannique (35 ans), qui connaît une embellie dans la dernière partie de sa carrière, a abordé Aspin avec une avance d'une trentaine de secondes sur un petit groupe (avec Vincenzo Nibali et Greg Van Avermaet ), de près de cinq minutes sur le peloton.
- Pinot en souffrance -
Dans Aspin (12 km à 6,5 %), l'un des quatre cols historiques du TOUR DE FRANCE dans le massif pyrénéen, Nibali a haussé l'allure dès le pied. Mais l'Italien a fléchi à l'approche du sommet et a été débordé par ses deux compagnons (Navarro, Impey).
Van Avermaet a tenu bon sur les 4 premiers kilomètres, les moins sévères, puis a lâché prise pour grimper à son rythme et prendre la 5e place de l'étape, à 3 min 04 sec du vainqueur.
Cummings, âgé de 35 ans, a gagné pour la quatrième fois cette saison au plus haut niveau. Il a enlevé une étape à Tirreno-Adriatico, puis au Tour du Pays Basque et enfin au Dauphiné, trois courses du WorldTour.
Le Britannique, passé pro en 2005, a donné à l'équipe Dimension Data son 4e succès depuis le départ du Tour après les trois étapes remportées au sprint par son compatriote Mark Cavendish .
Dans le peloton principal, Thibaut Pinot a été distancé sur les pentes les plus marquées d'Aspin. En souffrance, le récent champion de France du contre-la-montre a lâché prise malgré le secours de son équipier suisse Steve Morabito.
"Je me retrouve avec les mêmes sensations qu'au Dauphiné. Sur le Tour, ça roule à 100 % et je ne suis pas à 100 %", a déclaré le Franc-Comtois, qui a perdu près de trois minutes sur ses rivaux directs.
"Cela fait trois fois que je perds pied en arrivant dans les Pyrénées", a poursuivi le leader de la FDJ, déjà à la peine en 2013 et en 2015 dans des proportions autrement plus importantes. Pour lui, la deuxième journée pyrénéenne, samedi, entre Pau et Luchon, prend la forme d'un point d'interrogation majuscule.