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© AFP/PHILIPPE LOPEZ
Bryan Coquard
lors d'un contre-la-montre, le 7 juin 2017 pendant le Dauphiné
Bryan Coquard , l'un des meilleurs sprinteurs français, a été évincé de son équipe Direct Energie pour le TOUR DE FRANCE, le résultat d'un conflit avec son manager général Jean-René Bernaudeau qui l'a miné et abaissé son niveau.
"Ce n'est qu'un choix sportif", a justifié lundi Jean-René Bernaudeau au journal "Le Parisien". "En début de saison, Bryan était très fort et il était logiquement le leader de l'équipe. Mais cela fait plusieurs semaines qu'il ne fait plus rien".
Coquard, qui s'est dit "très déçu" de rester sur la touche après trois participations d'affilée au Tour, a reconnu "être à bout". Il fait remonter l'origine des problèmes à sa décision, annoncée à la mi-mai, de changer d'équipe en fin d'année.
"Quand je lui ai appris que je ne resterai pas, les choses ont commencé à changer", a expliqué le "Coq" à Ouest-France. "Je pense que l?on ne peut pas faire de grand numéro sur le vélo quand on n?est pas à 100 % dedans. Je pensais être plus fort que tout ça(...) Mais non, inconsciemment, ça m'a beaucoup touché mais je ne l'ai jamais montré. J?étais à bout, mon corps était à bout".
"Jean-René a eu le sentiment d'être trahi car il avait l(impression d?avoir tout bien fait pour moi. Il s'est senti blessé. Mais c'est lui qui m'a forcé à donner ma réponse si tôt. J'avais une date butoir", a précisé le coureur qui a ajouté en vouloir au manager vendéen: " "Je n'ai pas l?impression d'avoir commis une erreur depuis le début de la saison. Je n'ai rien fait de mal."
- Bernaudeau: 'Leader c'est comme ministre' -
"Leader, c'est comme ministre: ce n'est pas parce qu'on a le titre qu'on le reste tout le temps", a rétorqué Bernaudeau par média interposé. "J'ai 61 ans, je suis chef d'entreprise et vous croyez que je prends des décisions sur un +coup de sang+ ? (...) Si Coquard avait depuis deux mois battu une seule fois Démare ou même prouvé qu'il pouvait le battre, on aurait fait un autre choix".
Orpheline de son sprinteur numéro un, l'équipe vendéenne s'en remet pour l'image à son leader emblématique, Thomas Voeckler (38 ans) qui mettra fin à sa carrière à la fin du Tour, et à son alter ego du même âge Sylvain Chavanel .
Thomas Boudat (23 ans), champion du monde sur piste en 2014 dans l'omnium, découvrira le Tour tout comme le solide Lilian Calmejane (24 ans), auteur de débuts fracassants l'an passé dans la Vuelta quand il avait gagné une étape dès son premier grand tour.
Quant à Coquard, il s'est montré perplexe sur la suite de la saison: "Est-ce que je vais réussir à rebondir ? Je pense que oui. Mais peut-être que, là encore, je me vois trop fort. Comme ça a été le cas les jours qui ont précédé le championnat de France. (...) J?ai décidé de revenir à mon premier amour: la piste. Je sais qu?il y a un stage piste en Italie très prochainement. J?aimerais bien y aller."