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© AFP/Pascal Guyot
L'Espagnol Alberto Contador
(Saxo) lors du contre-la-montre du TOUR DE FRANCE, au Mont-Saint-Michel, le 10 juillet 2013
L'équipe Saxo d' Alberto Contador , qui a perdu deux minutes sur le maillot jaune Chris Froome mercredi dans le contre-la-montre du Mont-Saint-Michel, tente de s'accrocherL'équipe Saxo d' Alberto Contador , qui a perdu deux minutes sur le maillot jaune Chris Froome mercredi dans le contre-la-montre du Mont-Saint-Michel, tente de s'accrocher à l'incertitude qui peut émerger des circonstances de course plus qu'aux écarts au classement général.
A la mi-parcours, l'Espagnol, double vainqueur de l'épreuve, occupe la 4e place, à 3 minutes et 54 secondes de Froome.
"La route est encore longue. Si on se base sur les chiffres, c'est compliqué mais le sport de haut niveau n'est pas une science exacte, souligne le directeur sportif Philippe Mauduit. Il peut se passer des tas de choses: la météo peut tourner, il peut y avoir des tactiques complètement impensables qui font que des situations deviennent compliquées... Tant qu'on est pas à Paris, la route reste ouverte et donne des possibilités."
Les rares paroles de son leader, un temps spécialiste du chrono, sont du même ton: "Personne n'a perdu la course, personne ne l'a gagnée. Il y a encore beaucoup de jours de course."
Mais la démonstration de Chris Froome, deuxième du contre-la-montre à 12 secondes du champion du monde de la discipline Tony Martin , l'a posé un peu plus comme intouchable. "Il y a un extraterrestre et le reste du monde", admet Philippe Mauduit.
"Alberto (Contador) a été bien par rapport à ce qu'il fait depuis le début de l'année, il s'est bien battu mais ce n'est pas suffisant pour pouvoir lutter avec Chris Froome. Il fait jeu égal avec des rivaux comme les coureurs de Belkin, Mollema et Ten Dam, Valverde... Ils sont dans la même fourchette", souligne le Français.
Pas d'alliance
"On savait qu'après les Pyrénées, ça allait être difficile. On savait aussi depuis longtemps qu'après ce contre-la-montre, ça allait être encore plus difficile. Malgré tout, on n'est pas résigné, on a toujours envie de se battre", assure-t-il.
Les opportunités de mettre Froome en difficulté commencent à se compter. Trois étapes de transition emmèneront le peloton au pied du Ventoux puis des Alpes où les candidats à la victoire devront abattre leurs dernières cartes. D'autant qu'un autre contre-la-montre à Chorges devrait permettre à Froome de creuser de nouveaux écarts.
Mais la formation danoise balaie l'hypothèse d'un pacte anti-Sky avec les équipes des coureurs du Top 10.
"Ca fait dix jours qu'on me parle d'alliance et ça commence à me gonfler sérieusement, s'agace Mauduit. Il y a Movistar d'un côté, Saxo de l'autre, Katusha, Sky, Belkin, BMC... On a tous à respecter nos couleurs. On n'est pas là pour s'acheter les uns les autres. Chacun fait sa course."
"Après, s'il y a des intérêts communs à un moment de la course peut-être que des coureurs rouleront ensemble pour creuser des écarts", poursuit-il.
L'encadrement préfère voir de l'espoir dans le bon classement d'un autre coureur de l'équipe, le Tchèque Roman Kreuziger , 5e à trois secondes de son leader, et dans la lutte serrée qui s'annonce pour le podium.
Derrière Froome, six coureurs (Valverde, Mollema, Contador, Kreuziger, Ten Dam, Kwiatkowski) se tiennent en une minute 19 secondes.
"Ca va provoquer une course plus mouvementée, prédit Mauduit. A partir de là, il faudra savoir saisir l'opportunité et aller de l'avant."