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© AFP/Stéphane Mantey
Le podium du TOUR DE FRANCE 2013, remporté par le Britannique Chris Froome, suivi du Colombien Nairo Quintana
et de l'Espagnol Joaquim Rodriguez
, le 21 juillet 2013 à Paris
Le TOUR DE FRANCE 2014 prend sa forme définitive, mercredi, à Paris, sous les yeux de ses futurs acteurs réunis pour découvrir la 101e édition de l'épreuve qui commencera le 5 juillet en Angleterre, pour le départ le plus au nord de l'histoire.
"Elargir la palette des possibles". La formule récurrente du directeur du Tour, Christian Prudhomme, souligne l'objectif poursuivi par les architectes du tracé, soucieux de ménager l'intérêt, de "faire en sorte qu'il y ait un maximum d'étapes où le Tour puisse se jouer, qu'on ne soit pas cantonné à un contre-la-montre, à une étape dans les Alpes ou les Pyrénées".
Après le départ -d'une exceptionnelle beauté- le plus au sud, en Corse, le Tour s'offre son lancement le plus septentrional. A Leeds, dans le Yorkshire, saisi comme tout un pays de la ferveur de la petite reine dans le droit fil des succès britanniques de Bradley Wiggins (2012) et de Chris Froome (2013).
Les trois premières étapes ont été annoncées l'hiver dernier. Le séjour anglais, de Leeds à Harrogate (5 juillet), puis de York à Sheffield sur un parcours accidenté comparé aux côtes ardennaises de Liège-Bastogne-Liège, se conclut le 7 juillet à Londres par un clin d'oeil au phénoménal succès du Grand départ 2007 dans la capitale du Royaume-Uni.
"Grimpeurs haïssent les pavés"
La suite n'est connue que par recoupements et supputations, la société organisatrice (ASO) gardant le silence jusqu'à l'annonce en grande pompe sur la scène parisienne. Mais tout indique que les pavés, la marque de fabrique de PARIS-ROUBAIX à chaque mois d'avril, figurent au menu de juillet, pour la plus grande incertitude de la course... et le malheur des grimpeurs.
Quand il aura confirmation de visu dans son fauteuil du Palais des Congrès, Froome pourra faire la grimace. Dans les médias britanniques, le Britannique a déjà comparé les pavés à "une sonnette d'alarme qui résonne en lui": "Je sais qu'elle sonnera aussi pour les autres, les grimpeurs haïssent les pavés."
"Il n'y a aucune raison que je ne sois pas en mesure de rester avec Contador, Quintana et Nibali sur les pavés", veut croire, à raison, le vainqueur en titre. Mais l'inquiétude tient à l'incertitude, à l'aléa que représente le franchissement des pavés, ignorés par le Tour depuis 2010. L'accident, le problème mécanique survenant à un mauvais moment...
Pari de la moyenne montagne
Des raisons de sourire, le le plus fort grimpeur des deux derniers Tours devrait en trouver au vu des arrivées au sommet, évoquées dans les différentes régions. Dans les Alpes (Chamrousse, Risoul) et dans les Pyrénées (Pla d'Adet au-dessus de Saint-Lary, Hautacam). Mais aussi dans les Vosges (Planche-des-Belles-Filles) que Christian Prudhomme et son équipe disent avoir cherché à exploiter au mieux, pour les transformer en troisième massif montagneux, le premier dans l'ordre chronologique de ce 101e Tour.
Dans un cyclisme en reconstruction après le pic des années du dopage sanguin, le pari de la moyenne montagne mérite d'être tenté. Surtout quand elle présente des pentes très raides et incite les coureurs et les responsables d'équipes à faire preuve d'imagination offensive.
La tendance actuelle accorde moins d'importance aux contre-la-montre. Si l'information selon laquelle le programme ne comporte qu'un seul "chrono" est officialisée, tous les ingrédients seront réunis pour que la course soit ouverte au maximum en juillet prochain. Au gré des passages possibles dans le Nord (Lille), la Champagne (Reims), la Lorraine (Nancy), l'Alsace (Mulhouse), la région Rhône-Alpes (Oyonnax), le Midi (Nîmes) ou encore le Périgord (Bergerac).
Jusqu'à la conclusion le 27 juillet, sur les Champs-Elysées, où l'arrivée, cette fois, n'est pas prévue en nocturne contrairement à juillet dernier. "L'exceptionnel n'a pas vocation à devenir l'habitude", a rappelé à ce sujet Christian Prudhomme.
Mais, par son caractère, le Tour relève de l'exceptionnel.