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La société ASO a retiré vendredi le TOUR DE FRANCE et les autres épreuves cyclistes qu'elle organise du calendrier WorldTour de l'Union cycliste internationale (UCI) à partir de 2017.
ASO (Amaury Sport Organisation) a annoncé avoir opté "pour l'inscription de ses épreuves au calendrier Hors Classe pour la saison 2017" et a expliqué sa décision par son opposition à la réforme décidée par l'UCI.
"L'UCI a récemment adopté, à partir de la saison 2017, une réforme du calendrier WorldTour caractérisée par un système sportif fermé. Plus que jamais, ASO reste attachée au modèle européen et ne peut transiger avec les valeurs qu'il représente: un système ouvert plaçant le critère sportif au premier rang. C'est donc dans ce nouveau cadre et au sein de ses épreuves historiques qu'ASO continuera à faire vivre ces valeurs", a justifié le communiqué.
Cette annonce met sur la place publique le conflit latent depuis plusieurs mois entre ASO et l'UCI. Elle se situe dans le prolongement de l'opposition des organisateurs à la réforme de l'UCI dans sa formule actuelle.
Le mois dernier, l'association internationale des organisateurs (AIOCC) s'était prononcée pour le rejet de la réforme telle qu'elle a été dernièrement modifiée par l'UCI, dans le sens voulu par une bonne partie des équipes de l'élite réunies au sein du groupement Velon. Le vote avait été acquis à une écrasante majorité (77 pour, 6 contre, 1 abstention).
- "Nous refusons le système fermé" -
Si le TOUR DE FRANCE et les autres grandes épreuves organisées par ASO (Paris-Nice, PARIS-ROUBAIX, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, Dauphiné, Vuelta) étaient inscrits au calendrier hors classe en 2017, ses organisateurs deviendraient entièrement libres du choix des équipes retenues. Avec, pour principale contre-partie, de ne pouvoir sélectionner la totalité des équipes classées WorldTour (1re division).
"Cela ne remet pas en cause le niveau sportif de nos courses", a déclaré à l'AFP Christian Prudhomme, directeur du Tour. "Les champions veulent toujours participer aux grandes épreuves".
Le directeur du Tour a détaillé les motifs de l'opposition à la réforme de l'UCI dans sa dernière mouture. Pour l'essentiel, elle augmente sensiblement le nombre de jours de courses du calendrier WorldTour (auquel les équipes doivent participer), de 120 dans le projet initial à environ 180, et assure aux équipes titulaires d'une licence une garantie de présence de plusieurs années en première division.
"Nous refusons le système fermé. La primauté absolue doit être accordée au critère sportif pour déterminer la composition de l'élite", a estimé Christian Prudhomme, en soulignant aussi qu'il était nécessaire que les équipes puissent aller dans les courses de niveau inférieur. "Le principe de la pyramide du cyclisme est fondamental. Quand un champion comme Vincenzo Nibali gagne la Coppa Bernocchi, qui n'est pas une course WorldTour, c'est formidable pour le public et les vocations qu'il peut susciter".