Happy Birthday : |
Le TOUR DE FRANCE 2016 arrivera au Mont Ventoux le 14 juillet, jour de la Fête Nationale, et aura le Mont Blanc pour star omniprésente dans la dernière semaine.
Entre le départ du Mont Saint-Michel le 2 juillet et l'arrivée à Paris le 24 juillet, la course, dont le parcours a été dévoilé mardi à Paris, proposera quatre arrivées au sommet et deux contre-la-montre, dont un à proximité du massif du Mont-Blanc.
"Nous sommes dans la fourchette haute de la montagne, avec 28 cols", a estimé son directeur Christian Prudhomme en soulignant avoir travaillé encore plus que d'habitude l'esthétisme des lieux: "Nous avons cherché des terrains probants dans des lieux magnifiques. Le Mont Saint-Michel donne le ton."
A l'inverse de juillet dernier, la montagne intervient précocément avec une arrivée au coeur du Massif Central, dans la station du Lioran. Trois étapes dans les Pyrénées (Payolle, Luchon, Arcalis) mènent ensuite à la première journée de repos, le 11 juillet, en Principauté d'Andorre.
La deuxième des trois semaines de course comporte plusieurs journées-clés: le contre-la-montre qui se conclut devant la réplique de la Grotte Chauvet dans le sud de l'Ardèche (Vallon Pont d'Arc) au lendemain de l'ascension du Ventoux, puis la double montée du Grand Colombier (Culoz) avant de rejoindre la capitale de la Suisse, Berne, pour la seconde journée de repos fixée au 19 juillet.
- Froome satisfait -
Dans la dernière semaine, le Tour sillonne les Alpes du Nord et reste à vue du Mont Blanc. Avec une arrivée inédite au barrage de Finhaut-Emosson, tout près de la frontière entre la Suisse et la France, un "chrono" en côte pour rejoindre Megève et deux étapes de montagne courtes mais denses (Saint-Gervais, Morzine).
Si le Tour 2016 prend son départ de France pour la première fois depuis 2013, il visite les pays frontaliers. Espagne, Andorre et Suisse sont ainsi au programme de la 103e édition de la plus célèbre course du monde.
Son dernier lauréat, le Britannique Chris Froome, s'est félicité du parcours. Avec mention spéciale au Mont Ventoux, où il avait gagné en 2013: "C'est une étape historique. En 2013, l'étape avait fait beaucoup de différence entre les coureurs et je crois que ce sera la même chose l'année prochaine."
"La première étape de montagne arrive au bout de cinq jours, ça ne peut que plaire aux grimpeurs", a renchéri le Français Thibaut Pinot , le vainqueur de l'Alpe d'Huez en juillet. "Ce sera beaucoup moins compliqué que cette année".
"Ce Tour me paraît beau et intéressant, il y a beaucoup de montagne et deux contre-la-montre très durs", a confirmé l'Espagnol Alejandro Valverde (3e en 2015) qui n'avait pu faire le déplacement pour découvrir les détails d'un parcours qui se caractérise par sa variété. Tous les types de terrains figurent en effet au menu, avec la plaine (8 étapes favorables aux sprinteurs) et la moyenne montagne.
- La beauté au rendez-vous -
"On essaye d'aller chercher des terrains d'expression hors des Alpes et des Pyrénées", explique le directeur du Tour heureux du nombre-record (273) de candidatures reçues pour accueillir la Grande Boucle.
A lui seul, le Grand Colombier, montagne-totem de l'Ain, symbolise l'ouverture de ces dernières années voulue par Christian Prudhomme. Il n'a été emprunté par le Tour qu'en 2012, pour un résultat décevant. Les organisateurs ont retenu la leçon en mitonnant cette fois une double ascension, l'une complète l'autre partielle.
Ce Tour, qui s'arrête dans de petites bourgades -Sainte-Marie-du-Mont (Manche), Arpajon-sur-Cère (Cantal), L'Isle-Jourdain (Gers), Villars-les-Dombes (Ain), Moirans-en-Montagne (Jura), Finhaut (Suisse)-, respecte un dosage précis de difficultés, afin de ménager le suspens et contraindre les coureurs à répondre présent au long des trois semaines. Tout en sacrifiant à l'exigence d'esthétisme.
De la baie du Mont Saint-Michel, l'abbaye qualifiée de "merveille de l'Occident", aux neiges éternelles du massif du Mont-Blanc, le "toit" de l'Europe occidentale, la beauté est au rendez-vous. Aux coureurs de transformer l'essai sur le vélo.