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Sur la chaussée, au bord et même aux alentours, des centaines d'agents techniques et de gendarmes veillent chaque jour à assurer la sécurité du parcours du TOUR DE FRANCE, une bande de 3.664 kilomètres de bitume devenue un terrain de sport à ciel ouvert.
Ils sont agents de la Direction départementale de l'équipement (DDE), gendarmes locaux, motards de la Garde républicaine, visibles ou non, disséminés à tous les niveaux du cortège, long de plusieurs dizaines de kilomètres.
Les premiers à officier sur une étape sont des agents de la DDE qui, trois à cinq heures avant la course, vérifient la protection des obstacles et les balisages signalant les rétrécissements, les rond-points et les ralentisseurs.
Les 446 giratoires de cette année -contre une moyenne de 280 dans les années 1990- et plus de 200 ralentisseurs sont "les nouveaux fléaux de la route du Tour", estime André Bancala qui coordonne la sécurisation du parcours au sein de l'Assemblée des Départements de France.
Mais le principal souci des agents techniques est le "ressuage", la fonte du goudron sous l'effet de la chaleur. Cette année a fait exception. "Avec la météo, on n'a pas eu beaucoup de travail durant la première partie du Tour. La température au sol n'a pas dépassé les 28 degrés. On est loin du record de 63 degrés enregistré en 2010 aux Rousses (Jura)", explique André Bancala.
Les 2.000 litres d'eau du camion technique surnommé "Gros Léon", qui asperge la chaussée brûlante en cas de besoin, sont donc restés dans la citerne jusqu'à l'arrivée des premières grosses chaleurs mercredi.
Le "Gros Léon", dernier maillon de cette chaîne de sécurité technique situé entre la caravane publicitaire et le peloton, s'est donc surtout attaché à balayer les gravillons, les branches et les cadeaux de la caravane tombés sur la chaussée.
Mais les solutions sont prêtes pour tous les types d'obstacles: mousse à expansion pour aplanir une plaque d?égout, enduit pour combler un trou dans la chaussée, produit absorbant pour faire disparaître une flaque de gasoil...
- Bulle privative -
Tout ce travail est effectué sous les yeux des 1.200 gendarmes locaux (11.000 sur l'ensemble du Tour) qui jalonnent en moyenne chaque jour les bords de route à chaque intersection, pont, voie ferrée et sur les zones d'affluence comme les cols de montagne.
"En plus des cyclistes, la priorité est la sécurité des spectateurs. Plusieurs centaines de véhicules sont en contact quasi direct avec un public qui se compte en milliers, voire centaines de milliers, et génère un fort risque d'accidents", explique le lieutenant-colonel Eric Luzet, officier de liaison de la Gendarmerie Nationale.
"Les gens sont à mille lieux de penser que leur enthousiasme peut perturber la course ou être dangereux", confirme le capitaine Anthony Jacquet qui commande l'escadron de la Garde Républicaine placé au c?ur de la course.
Ces 35 motards matérialisent la bulle privative du Tour et y assurent la sécurité, du début de la caravane publicitaire à la voiture-balai.
Ils effectuent les contrôles sur les 350 véhicules techniques, presse et invités qui naviguent autour du peloton pour faire appliquer les règles spécifiques du Tour (80 km/h maximum hors agglomération, 50 km/h voire 30 km/h en ville, zéro degré d'alcool...).
Douze d'entre eux assurent la régulation du trafic dans les 12,5 kilomètres de la caravane. Les 23 autres escortent le peloton. Cinq parmi les plus aguerris prennent le rôle de "drapeaux jaunes" qui se déplacent durant la course parmi les coureurs pour signaler les rond-points et autres dangers en agitant leurs drapeaux au passage du peloton.
Les coureurs leur font une confiance aveugle. Et utilisent même leurs trajectoires comme repères dans les descentes.
Et pendant ce temps-là, loin de l'euphorie, d'autres collègues gendarmes assurent aussi sur les routes alentours la circulation du trafic détourné par le Tour, les accès des spectateurs etc... Car, à côté du Tour, la vie suit son cours.