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Londres a consacré le roi du sprint, l'Allemand Marcel Kittel qui a gagné haut la main la troisième étape du TOUR DE FRANCE, lundi, sous les fenêtres de Buckingham Palace.
Mis sur orbite par son équipe Giant, "King" Kittel a enlevé son deuxième succès, quarante-huit heures après sa première démonstration à Harrogate.
Sur la ligne d'arrivée installée sur le Mall, comme pour les JO de Londres, Kittel s'est imposé de plus d'une longueur au Slovaque Peter Sagan , en tête d'un gros peloton comprenant l'ensemble des favoris du Tour. Entre autres, le champion d'Italie Vincenzo Nibali , qui portera le maillot jaune, mardi, pour le début du Tour en France.
Le surpuissant Kittel a aussi bénéficié du travail de ses équipiers qu'il s'est empressé de remercier: "Le train s'est mis en place, on a bien fait les choses."
Le collectif, aussi soudé que dévoué, a assumé ses responsabilités. Il a logiquement savouré le triomphe londonien à l'image de l'Allemand John Degenkolb qui a fait se lever la foule présente sur le Mall.
"J'ai juste fait le sprint que je devais faire. Depuis le départ, je vis un rêve", a estimé le lauréat du jour qui avait gagné quatre étapes l'an passé.
- La pluie en conclusion -
Pour l'instant, l'Allemand n'en est qu'à deux succès, en attendant peut-être le troisième, mardi à Lille, où l'arrivée est encore dessinée pour les sprinteurs. "Je n'ai pas d'objectif précis pour les victoires, je verrai jour après jour", a-t-il affirmé.
La supériorité de Kittel, vainqueur pour la neuvième fois de la saison, a éclipsé les autres participants au sprint, la performance de Sagan (2e déjà à Harrogate) et la bonne quatrième place de Bryan Coquard (à ce niveau déjà samedi) derrière l'Australien Mark Renshaw.
En revanche, le champion de France Arnaud Démare, enfermé, a franchi en 14e position la ligne d'arrivée, où il avait gagné l'été dernier la Ride London Classic. Quant à Andre Greipel, il s'est résigné à terminer loin, à la 23e place.
Le solide Allemand, l'un des sprinteurs les plus attendus du peloton, n'a pu garder la roue de ses équipiers dans le final de Londres rendu plus risqué par la pluie. Comme souvent en pareil cas, tant le "Gorille" déteste les conditions dangereuses et répugne alors à se mêler à la lutte.
La pluie s'est abattue dans les 20 dernières minutes de la course, en conclusion de cette étape de 155 kilomètres menant de Cambridge à Londres. Elle aurait pu donner un coup de pouce à l'échappée lancée dès le départ par le Français Jean-Marc Bideau et le Tchèque Jan Barta et condamnée à l'avance, sauf coup de théâtre ("une chance sur mille pour que ça réussisse", selon le directeur sportif du coureur breton, Roger Tréhin), par les équipes des sprinteurs.
- 'Un accueil extraordinaire' -
Le peloton a tenu sous contrôle, à deux minutes, le duo, qui avait compté très vite quatre minutes d'avance. Spécialiste du contre-la-montre, Barta (désigné ensuite coureur le plus combatif) a distancé son compagnon aux 8 kilomètres et a tenu bon jusqu'à 6 kilomètres de la ligne.
Le public, toujours aussi nombreux, a encouragé le peloton du Tour moins stressé que la veille tant que la route est restée sèche. Mais une chute, due apparemment à un spectateur trop avancé sur la route, a envoyé à terre plusieurs coureurs (A. Schleck, Gerrans et Navarro notamment) qui ont pu repartir au seuil des 30 derniers kilomètres.
"Avec cette pluie, tout le monde était terrorisé", a relevé Kittel.
"La pluie a un peu gâché la fête", a reconnu Nibali qui a préféré toutefois insisté sur l'accueil "extraordinaire" de la foule londonienne: "Le public s'est montré formidable, très chaleureux." Comme depuis le départ de Leeds, prélude à une entame de Tour mémorable.
Aucun Tour n'avait connu pareil engouement, pareille folie, depuis le précédent Grand départ du Royaume-Uni (Londres en 2007). Pour les organisateurs locaux d'Utrecht (Pays-Bas), où sera le coup d'envoi de l'édition 2015, la barre est très haute.
Après l'arrivée, les coureurs du Tour ont pris la direction du "City Airport", l'aéroport de Londres, pour prendre place à bord de quatre avions différents. Direction, le Touquet-Paris-Plage pour un autre chapitre sur le sol français.