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Le Britannique Chris Froome a comparé samedi son parcours du Tour, qu'il est en passe de gagner pour la troisième fois dimanche, à des "montagnes russes".
Q: Que privilégiez-vous à l'heure du bilan?
R: "Il y a eu des moments incroyables sur ce Tour. Un scénario pareil ne se planifie pas. C'étaient des montagnes russes. On a fait la course, la descente (à Luchon), les bordures, le sprint avec Sagan (à Montpellier)..."
Q: Etiez-vous inquiet vendredi soir, après votre chute, malgré votre avance?
R: "Le soir, j'étais épuisé par ces émotions. J'ai pourtant très bien dormi, même si j'avais mal. Aujourd'hui, les jambes répondaient bien. On est vraiment passé par des montagnes russes dans ce Tour. Ce n'est jamais gagné avant la ligne. Tant de choses peuvent se passer."
Q: Votre objectif est-il d'atteindre le record des cinq victoires?
R: "Ce serait mon rêve de revenir sur le Tour les cinq-six prochaines années et d'essayer de gagner. C'est le plus grand événement de notre sport et avoir le maillot jaune à Paris est le rêve de tout coureur."
Q: Etait-ce votre Tour le plus facile sur le vélo?
R: "Maintenant, j'ai beaucoup plus l'habitude du maillot jaune, de la pression qui l'accompagne. J'ai beaucoup travaillé en ce sens."
Q: On a l'impression que l'adversité est venue des circonstances, plus que des autres coureurs?
R: "Malheureusement, Alberto Contador a chuté dès la première étape, il n'a pas pu être dans la bataille. C'est important pour notre sport qu'il y ait une vraie lutte pour le maillot jaune. Mais, même avec un avantage de quatre minutes, les choses ne sont pas faciles."
Q: Imaginez-vous une course où les capteurs de puissance seraient interdits?
R: "C'était assez serré dans la bagarre pour le podium, une-deux minutes entre les 2e et 6e places. J'espère que ce ne sera pas interdit. Cela fait partie de mon entraînement, de ma façon de courir. Je ne m'en sers pas vraiment en course, ça me permet de réagir s'il y a des attaques. Je sais qu'il y a aussi des discussions sur le nombre de coureurs par équipes."
Q: Que pensez-vous de la performance de Nairo Quintana ?
R: "J'ai connu Quintana plus fort. En 2013 et 2015, il m'a bien plus poussé dans mes retranchements. Cette année, il n'était pas à son mieux. Il sera certainement de retour l'an prochain pour tenter de gagner."
Q: Est-ce la meilleure équipe que Sky ait aligné au Tour?
R: "On a de très loin la meilleure équipe, même si on n'a pas gagné le classement par équipes. On a quatre coureurs de l'équipe dans le top 20 alors que tous ont travaillé dans un seul but (sa victoire, ndlr)."
Q: Comment avez-vous trouvé l'ambiance?
R: "J'ai mis la suspicion de côté, j'ai fait beaucoup en m'ouvrant aux gens le plus possible, en publiant mes données. L'ambiance sur la course a été formidable. C'est le public français qui fait cette course, je tiens à lui rendre hommage. Bien sûr, il y a eu tout ce qui s'est passé à Nice. La course a pu continuer, c'est la preuve que la vie continue, qu'elle ne s'arrête pas à des attaques terroristes."
Q: Quel moment avez-vous préféré sur le Tour?
R: "La victoire à Bagnères-de-Luchon, après la descente. Je me suis senti comme un gamin. Pour moi, c'est ça la course!"
Q: Comment jugez-vous le résultat de Romain Bardet ?
R: "Romain a réussi une très belle course. Il était déjà deuxième au Dauphiné, il a été très fort ces derniers jours. Il a parfaitement calculé son effort tout au long des trois semaines, c'est super pour le cyclisme français."
Q: Est-ce important d'être le huitième coureur à remporter trois Tours?
R: "J'ai appris à aimer l'histoire de ce sport. Je sais combien il est difficile de gagner le Tour. Etre un triple vainqueur du Tour est au-delà de tous mes rêves."