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L'Anglais Christopher Froome
passe la ligne du Ventoux en vainqueur, étape-reine d'un Tour 2013 qu'il s'adjuge haut la main, le 14 juillet 2013
La mainmise de la Grande-Bretagne, longtemps à l'écart sur la mappemonde du cyclisme, s'est accentuée en 2013, tant sur le vélo que dans les coulisses.
Un an après la razzia de ses pistards aux JO de Londres et la première victoire d'un Anglais ( Bradley Wiggins ) dans le TOUR DE FRANCE, deux représentants d'Albion ont accédé au sommet de ce sport. Chris Froome, aidé par son équipe Sky, a gagné à son tour le Tour, la plus grande épreuve du calendrier. Brian Cookson, président de la Fédération britannique, a conquis de haute lutte l'Union cycliste internationale (UCI) pour les quatre prochaines années.
La vogue du vélo aidant dans un Royaume-Uni acquis désormais à la "petite reine", les organisateurs des plus grandes courses se sont empressés de répondre favorablement aux attentes locales.
En juillet prochain, le TOUR DE FRANCE partira du Yorkshire et restera trois jours durant en Angleterre (Leeds, Harrogate, York, Sheffield, Cambridge). Il rejoindra ensuite Londres, au coeur de la métropole, pour rejoindre le continent par la grande porte. En mai, le Giro aura fait de même. Il s'attardera à Belfast et traversera l'Irlande (Dublin) avant de revenir en Italie.
"Enorme" pour Cavendish
Le directeur du Tour Christian Prudhomme a dressé le parallèle avec le précédent départ d'Angleterre, à Londres en 2007, et son succès populaire phénoménal: "A l'époque, Mark Cavendish s'apprêtait à découvrir le Tour et n'avait pas encore gagné d'étape. Wiggins était surtout vu comme un pistard et Froome était encore inconnu."
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Le nouveau président de l'Union cycliste internationale, l'Anglais Brian Cookson le 24 juin 2013 à Paris
Six ans plus tard, la puissance britannique s'étale en pleine lumière. Si Wiggins, au crépuscule de sa carrière (33 ans), lorgne du côté des JO de Rio, Froome affiche ouvertement l'ambition de gagner le TOUR DE FRANCE à plusieurs reprises.
A en juger par son parcours 2013, le chef de file de Sky, une formation à la pointe de la préparation, en est évidemment capable. A 28 ans, ce compromis-type du grimpeur-rouleur, modelé par un entraînement scientifique, pourrait avoir signé un long bail avec le maillot jaune.
Quant à Cavendish, lui aussi âgé de 28 ans, il compte 25 étapes à son palmarès et n'a plus devant lui que deux légendes de son sport, le Belge Eddy Merckx (34) et le Français Bernard Hinault (28).
"Cav" a déjà annoncé la couleur: "La première étape (du Tour 2014) finit dans la ville de ma grand-mère, une grande partie de ma famille vit encore là-bas. J'y ai passé beaucoup de temps étant enfant. Essayer de gagner une étape là-bas et de prendre le maillot jaune sera énorme."
Rule Britannia, ce chant patriotique qui symbolise la force britannique, risque de retentir encore l'été prochain.