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Photo fournie par OWN le 15 janvier 2013 montrant le cycliste américain Lance Armstrong
(g) avouant s'être dopé pour remporter ses 7 Tours de France face à la présentatrice Oprah Winfrey
Après les aveux de Lance Armstrong , qui a fini par confesser en 2013 avoir gagné ses sept Tours de France à coup d'EPO, de testostérone et de transfusions sanguines, le cyclisme cherche encore le moyen d'exorciser ses démons du passé.
Un mois plus tôt, la scène paraissait totalement inconcevable tant le coureur américain avait pendant des années juré que jamais, au grand jamais, il n'avait eu recours au dopage.
Mais mi-janvier, l'ex-boss du peloton accepte de reconnaître son "gros mensonge" devant Oprah Winfrey, la grande prêtresse de la télé américaine. Suspendu à vie et rayé du palmarès du TOUR DE FRANCE depuis octobre 2012, il n'est déjà plus le glorieux champion survivant du cancer.
En deux heures d'émission, les confessions ne sont guère fracassantes. Le Texan, pour qui se doper était aussi normal que de "gonfler ses pneus" ou "mettre de l'eau dans son bidon", ne verse pas dans les remords. Ses yeux s'embuent simplement pour évoquer comment il avait dû demander à son fils aîné de 13 ans, qui ignorait tout de ces méthodes, de cesser de le défendre désormais.
Commission "Vérité et réconciliation"
Les instances antidopage restent sur leur faim, d'autant que Lance Armstrong refuse de répéter l'expérience sous serment devant l'Agence antidopage américaine (USADA) dirigée par Travis Tygart, l'homme qui a réussi à le faire chuter. Tout en assurant qu'il serait "le premier à passer la porte d'un tribunal international dont le rôle serait d'aborder dans sa globalité le cyclisme professionnel".
Aussi l'Américain applaudit-il en septembre l'élection de l'Anglais Brian Cookson à la tête de la Fédération internationale de cyclisme (UCI). Le Britannique a fait campagne sur la promesse de soumettre le cyclisme à un genre de commission Vérité et Réconciliation -un processus éprouvé en Afrique du Sud après l'apartheid-, avec la possibilité pour ceux qui viendraient témoigner de bénéficier d'une amnistie.
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L'Irlandais Pat Mc Quaid (g) passe la main à l'Anglais Brian Cookson à la tête de l'Union cycliste internationale, lors de l'élection qui s'est tenue le 27 septembre 2013 à Florence
L'idée est aussi de faire la lumière sur le rôle joué par ses prédécesseurs Hein Verbruggen et Pat McQuaid, accusés par l'USADA d'avoir fermé les yeux sur les sombres méthodes de la star du peloton.
Mais l'US Postal d'Armstrong n'avait pas le monopole du dopage. Dans la foulée de l'Américain, d'anciens rivaux se sont décidés à avouer aussi en 2013 qu'ils carburaient au dopage sanguin.
Le Danois Michael Rasmussen , exclu en plein Tour 2007 alors qu'il portait le maillot jaune, et l'Allemand Jan Ullrich , lauréat de la Grande Boucle 1997, condamné pour son implication dans l'affaire Puerto en Espagne, ont mis fin à des années de dénégations.
Actes de contrition
Le Canadien Ryder Hesjedal , vainqueur du Tour d'Italie 2012, qui a jusqu'à ce jour échappé à toute sanction, a reconnu avoir "choisi la mauvaise voie il y a plus de dix ans".
Les aveux s?égrainent mais le grand déballage a du mal à voir le jour. Car la mise en place d'une commission se heurte à plusieurs obstacles juridiques. L'Agence mondiale antidopage (AMA) a déjà prévenu que le processus devrait s'inscrire dans le respect des principes du Code mondial antidopage. Or celui-ci prévoit seulement la possibilité d'une réduction de peine, mais pas d'amnistie en cas d'aveux.
Aussi quelles garanties peuvent être offertes aux coureurs pour les inciter à soulager leur conscience?
Si Lance Armstrong s'imaginait pouvoir lier sa participation à une telle commission à une révision de sa suspension à vie de toutes compétitions, l'AMA et l'USADA ont déjà bien douché ses espoirs, faisant valoir qu'une coopération tardive avec les instances antidopage ne pouvait pas avoir les mêmes effets qu'avant sa condamnation.
En attendant une très éventuelle rédemption, l'Américain multiplie les actes de contrition. L'ancien roi du TOUR DE FRANCE a commencé par demander pardon à son ex-masseuse Emma O'Reilly, qui avait témoigné à charge contre lui, puis à l'ancien coureur français Christophe Bassons, qui avait essuyé ses foudres en 1999. Et il espère faire de même avec d'autres de ses anciennes victimes.