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Pauline Ferrand-Prévôt, qui a endossé trois maillots arc-en-ciel en douze mois (route, cyclo-cross, VTT), annonce être "vraiment en forme" pour les Mondiaux de Richmond (Etats-Unis), dont elle sera samedi l'une des grandes favorites de la course dames.
"Quand j'ai couru au Canada et aux Etats-Unis cet été, je me suis rendu compte que le décalage horaire était un peu dur, je mettais trois jours à récupérer. Là, j'aurai quatre jours. Normalement, ça doit passer", estime la Champenoise (23 ans), qui a pris mercredi un petit coup de froid et fait surtout attention à la climatisation dans les bâtiments.
Q: Comment trouvez-vous le parcours ?
R: "Je ne pensais pas que ce serait aussi dur. Les quatre derniers kilomètres sont usants. Le placement sera très important. Au début, je pensais que l'on pouvait avoir une arrivée de type sprint massif. Finalement, après la reconnaissance (jeudi), il est clair qu'il n'y aura pas de sprint massif chez les filles. C'est plutôt une bonne chose. Dans tous les cas, ça s'annonce dur. Pour moi, c'est mieux. La forme est là."
Q: Dans quel état d'esprit vous présentez-vous ? En tenante du titre, en conquérante ?
R: "J'ai vraiment à c?ur de garder ce titre de championne du monde. Depuis mon titre de VTT (début septembre, ndlr), j'étais extrêmement motivée. Aller à l'entraînement ces derniers temps n'était pas un problème pour moi. Quand on gagne un titre mondial, on est motivé à bloc. J'arrive dans de très bonnes dispositions, beaucoup mieux que l'année dernière. Je pense pouvoir jouer les premiers rôles samedi."
Q: Etes-vous la favorite avec Anna Van der Breggen (N.1 au classement mondial) ?
R: "Oui, mais je pense aussi à Lizzie Armitstead qui a gagné pas mal de fois cette année, qui passe les bosses et qui est très rapide au sprint."
Q: Etes-vous la patronne en équipe de France ?
R: "Je ne dirais pas ça de cette façon. Je suis la leader désignée, c'est clair. On a une belle équipe de France, une équipe jeune qui n'a rien à envier aux autres équipes. On a plusieurs cartes à jouer, tout le monde est très motivé. C'est le collectif qui prime."
Q: Comment faites-vous pour fédérer le groupe ?
R: "Je ne suis pas un bourreau. Je suis une leader en course mais, dans la vie, je suis plutôt facile à vivre. Pour moi, ça passe par communiquer et ne surtout pas imposer des choses qu'elles (ses coéquipières, ndlr) ne voudront pas faire. Que chacune s'exprime, dise ce qu'elle veut faire... En course, je suis plutôt assez cool et relax. Je ne suis pas du tout stressée. Je fais ma course, j'analyse après. Je pense être quelqu'un de plutôt sympathique."
Q: Votre prochain grand défi est-il ce titre mondial ou plutôt les JO-2016 de Rio ?
R: "L'an dernier, j'étais arrivée au Championnat du monde en étant moins sûre de ma forme. Là, je sens que je suis vraiment en forme, j'ai envie de gagner. Les Jeux de Rio vont être un gros objectif. Pour moi, la préparation commence dès maintenant."
Q: Quel est le poids de ce maillot ?
R: "J'ai adoré porter ce maillot. Il m'a beaucoup pesé en début d'année. Après, je me suis dit : +ça ne sert à rien de s'en faire pour ce maillot+. Une fois que j'ai réalisé ça, j'ai été comme libérée. Je suis un peu déçue de m'en être rendue compte un peu tard. J'ai envie de le reconquérir, je sais comment gérer la pression avec ce maillot."