Happy Birthday : |
Le match entre l'Allemand John Degenkolb et le champion de France Arnaud Démare se poursuit dimanche dans Paris-Tours, la dernière classique de la saison cycliste favorable aux sprinteurs.
Tous deux terminent la saison en trombe et accumulent les victoires. Six pour Démare depuis fin août, cinq (et le maillot du classement par points de la Vuelta) pour Degenkolb qui se présente au départ des 237,5 kilomètres à Bonneval en tenant du titre.
L'an passé, l'Allemand avait dominé le final sur l'avenue de Grammont pour s'imposer nettement à ses rivaux (Démare 3e). "Je me sens aussi bien que l'an dernier", affirme-t-il cette fois, la confiance nourrie par son net succès acquis jeudi dans Paris-Bourges... comme en 2013.
"C'est une bonne chose de faite. Maintenant, place à Paris-Tours", ajoute l'Allemand au visage souriant barré par une fine moustache, vainqueur à dix reprises en 2014. Entre autres à GAND-WEVELGEM où il avait devancé au sprint Arnaud Démare.
Le champion de France, qui a gagné quinze fois en 2014 -seul Greipel a fait mieux-, a une revanche à prendre. Il a récupéré de son premier TOUR DE FRANCE, une expérience qui l'a fortifié malgré l'absence de résultats majeurs (3e à Lille et à Oyonnax), pour flamber en fin de saison.
- Attention à Van Avermaet -
"Je me surprends moi-même", dit-il à propos de sa condition rayonnante au bout de sa troisième saison dans le peloton professionnel. Plus jeune de deux ans que Degenkolb, le prometteur Picard de 23 ans n'en est encore qu'à la première partie de sa carrière.
"Je sens que l'écart se réduit. L'année dernière, j'étais déjà dans le coup. Si l'équipe est un peu plus présente dans le final cette année, et que je me sens bien, je pourrai tout à fait défendre mes chances", estime-t-il.
Le sprint est loin, toutefois, d'être le seul dénouement possible dans la classique des sprinteurs qui convient tout autant aux attaquants ou aux puncheurs. Le vent, s'il souffle de trois-quart arrière ou de côté, favorise les cassures dans le peloton et les trois petites côtes dans le final, la dernière à 7 kilomètres de la ligne, étirent, voire fractionnent, le peloton.
Seules, les formations les mieux armées parviennent à protéger leur sprinteur dans un final souvent haletant. Le Belge Philippe Gilbert , le dernier à avoir réalisé le doublé sur l'avenue de Grammont (2008 et 2009), avait su déjouer à chaque fois la surveillance des équipiers.
Degenkolb, mais aussi le Belge Greg Van Avermaet (un homme à suivre de près !) qui s'était imposé en 2011, savent la difficulté de conclure à Tours.
D'autres, s'ils disposent encore de la condition nécessaire, peuvent jouer les trouble-fête (Terpstra, Vanmarcke, Breschel, Boom), en l'absence pour cause de maladie du Français Tony Gallopin au profil-type pour cette course de grande tradition. Car Paris-Tours a été créée en 1896... sept ans avant le TOUR DE FRANCE.