Happy Birthday : |
© AFP/Lionel Bonaventure
Sep Vanmarcke (c) devance Fabian Cancellara
(g) dans un secteur pavé du PARIS-ROUBAIX, le 7 avril 2013
Trois coureurs (Sep Vanmarcke, Damien Gaudin, Zdenek Stybar ), plus ou moins dans l'ombre jusqu'à présent, ont affiché les qualités pour soulever eux aussi à l'avenir le pavé du vainqueur de PARIS-ROUBAIX, comme l'a fait dimanche le Suisse Fabian Cancellara .
"J'ai refait le sprint dans ma tête des centaines de fois", a avoué lundi matin Sep Vanmarcke, au lendemain de sa deuxième place. "Mais j'ai bien perdu PARIS-ROUBAIX".
Le jeune Belge a reconnu la supériorité de Cancellara: "Fabian était tout simplement plus fort." Mais, à 24 ans, il a toutes les raisons de croire en l'avenir. Comme son aîné Damien Gaudin, 26 ans, l'un des grands gabarits du peloton français (1,90 m pour 79 kg), mis en confiance par sa victoire le mois dernier dans le prologue de Paris-Nice.
L'ancien vainqueur de la course en catégorie espoirs (2007) a obtenu dimanche sa meilleure place (5e), un an après la deuxième place de son coéquipier et complice Sébastien Turgot. Il en a tiré une conclusion logique et optimiste: "J'ai quand même le podium dans les jambes !"
Quant à Stybar, qui découvrait à 27 ans la course, l'expérience s'est avérée encore plus prometteuse. C'est seulement sur un accrochage avec un spectateur dans le dernier secteur pavé difficile que le Tchèque, ancien champion du monde de cyclo-cross, a décroché de la roue de Cancellara.
"J'étais persuadé que je pouvais l'accompagner jusqu'à Roubaix, a estimé Stybar (6e). Je reviendrai pour gagner".
L'OPTION CHAVANEL. Stybar ajoute un élément supplémentaire à l'équipe Omega Pharma, déjà supérieurement armée pour les classiques des pavés. Même privée de son chef de file Tom Boonen (blessé), la formation belge s'est montrée numériquement supérieure dans le final de PARIS-ROUBAIX. Elle comptait encore deux coureurs dans le quatuor qui s'est présenté en tête au carrefour de l'Arbre.
A l'évidence, Sylvain Chavanel , accablé une nouvelle fois dimanche par les problèmes mécaniques, n'est qu'une option parmi d'autres aux yeux des responsables de son équipe. Le Français ne dispose pas d'un statut privilégié dans un groupe qui a placé quatre représentants dans les 20 premiers (Terpstra, Stybar, Chavanel, Vandenbergh). En attendant le retour de Boonen, quadruple vainqueur de l'épreuve.
L'ECHEC DE SKY. Une semaine après le TOUR DES FLANDRES (17e place pour Boasson Hagen), l'équipe britannique a essuyé un échec semblable dans PARIS-ROUBAIX. L'Autrichien Bernhard Eisel a limité la casse (12e), les autres coureurs de pointe ont terminé loin (Boasson Hagen 47e, Stannard 51e, Hayman 52e, Thomas 79e).
"Bien sûr, nous espérions plus", a reconnu le directeur sportif néerlandais Servais Knaven dont les hommes ont préparé les classiques des pavés en privilégiant l'entraînement plutôt que la compétition. L'ancien lauréat a avancé les explications habituelles au terme de la course, la malchance et les incidents (chutes, crevaisons) qui ont affecté ses coureurs. Le bilan de la formation qui se veut à la pointe de la technique prouve en tout cas que les caprices de la "reine des classiques" sont encore incontrôlables.