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L'Australien Mathew Hayman , vainqueur dimanche de PARIS-ROUBAIX à l'âge de 37 ans, a admis être "surpris" de sa victoire, la troisième seulement de sa carrière, acquise en devançant au sprint des cadors comme Tom Boonen et Sep Vanmarcke.
Q: Etes-vous surpris par votre exploit ?
R: "C'est vrai que je ne gagne pas souvent. Je suis très surpris de ma victoire. Avant, je venais sur PARIS-ROUBAIX avec de grosses ambitions, mais pas cette année, après ma blessure sur le Het Nieuwsblad (fracture du bras en février dernier, ndlr). J'étais juste content d'être là pour aider mes coéquipiers. Finalement tout a parfaitement fonctionné aujourd'hui (dimanche). Je n'avais aucune pression dans le final, c'est peut-être ce qui a joué en ma faveur."
Q: Comment avez-vous fait pour revenir en forme à temps pour les classiques ?
R: "Les médecins pensaient que c'était terminé pour cette saison de classiques. Mais j'ai voulu y croire, donc j'ai passé énormément de temps sur mon +home trainer+ dans mon garage. Je m'étais préparé à fond pour les classiques depuis le mois d'octobre. Pour ma 17e année professionnelle, je ne voulais pas qu'une blessure condamne tout ça. Je me suis battu pour revenir. Dix jours avant PARIS-ROUBAIX, j'ai fait mon retour sur la route."
Q: Vous avez gagné en faisant le pari de prendre l'échappée. C'est un scénario un peu fou...
R: "Sur PARIS-ROUBAIX, tous les directeurs sportifs vous diront le matin au briefing que sur cette épreuve, une échappée peut aller au bout. C'est une classique où il peut y avoir des surprises. Tous les trois, quatre ans, il y a un nom assez surprenant qui s'impose ici. Ce fut le cas de Stuart O'Grady ou Johan Vansummeren dans le passé. Aujourd'hui, toutes les planètes étaient alignées pour moi."
Q: Comment avez-vous réussi à battre des favoris comme Sep Vanmarcke, Tom Boonen ou Ian Stannard ?
R: "Je me suis rendu compte qu'en roulant à mon rythme, les autres gars n'étaient pas forcément supérieurs à moi. Dans le final, les autres coureurs avaient la pression. Boonen, Vanmarcke devaient gagner, pas forcément moi."
Q: Que vous a dit Tom Boonen à l'arrivée ?
R: "Il m'a tout simplement félicité. J'aurais franchement aimé le voir gagner, c'est le roi de la course (co-recordman de succès sur l'épreuve, ndlr). C'était assez irréel de me retrouver avec lui dans le final. J'ai énormément de respect pour lui. J'aurais même été content de finir deuxième derrière un coureur comme Tom Boonen ."
Q: Vous avez connu peu de victoires dans votre carrière...
R: "Je ne gagne pas souvent, c'est vrai. Ma seule victoire était sur Paris-Bourges (il s'est également imposé aux Jeux du Commonwealth en 2006, ndlr). On ne peut pas rêver de s'imposer sur une course comme PARIS-ROUBAIX. Même là, c'est assez irréel de s'adresser à vous, les journalistes."
Q: Que signifie pour vous une victoire sur PARIS-ROUBAIX ?
R: "C'est une course que j'ai suivi avant de devenir professionnel. 80% des gens qui sont au départ de PARIS-ROUBAIX aiment cette course. On doit aimer cette course, les pavés, pour la faire. C'est la classique que je préfère et c'est pour cela que je voulais absolument y être."
Q: Vous avez 37 ans. Cette victoire va-t-elle prolonger votre carrière ou y mettre un terme de la plus belle manière ?
R: "J'ai un contrat jusqu'à l'année prochaine. Mais bon, c'est difficile de savoir. J'aime ce sport, je suis extrêmement passionné. Mais prolonger ? Je ne suis pas encore convaincu."
Propos recueillis en conférence de presse.