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© AFP/MARCO BERTORELLO
Le Français Arnaud Démare (FDJ) pose avec son trophée sur le podium après sa victoire sur Milan-Sanremo, le 19 mars 2016
Arnaud Démare (FDJ), le seul Français vainqueur d'un "monument" au XXIe siècle (Milan-Sanremo en 2016), mise sur ses qualités de sprinteur dans PARIS-ROUBAIX, qu'il place au sommet de son Panthéon personnel.
Avant sa quatrième participation (12e en 2014) à la "reine des classiques" dimanche, le Picard, âgé de 25 ans, a effectué jeudi la reconnaissance de plusieurs secteurs pavés, entre Denain et Orchies, puis a répondu aux questions.
QUESTION: Pensez-vous souvent à PARIS-ROUBAIX ?
REPONSE: "J'y pense beaucoup. C'est une source de motivation pour aller s'entraîner quand il fait pas beau pendant l'hiver. Après, quand la saison démarre, je prends les courses une par une. J'essaye de faire des résultats, que ce soit à Bessèges ou à Paris-Nice."
Q: Quel bilan tirez-vous de votre TOUR DES FLANDRES dimanche dernier (56e) ?
R: "J'ai été présent physiquement, je n'ai pas fait d'erreur tactiquement. Mais on est tombé sur des coureurs très forts. Je retiens que j'étais dans le coup, il m'a manqué un peu d'énergie pour être dans le groupe qui arrive pour la cinquième place."
Q: Pourquoi en irait-il autrement à Roubaix ?
R: "Parce que la course est tout à fait différente. Par rapport aux Flandres, il y a en général moins d'attaques, c'est davantage sur le mode rouleau compresseur. Le but est de suivre, de faire l'écrémage."
Q: A quel scénario de course vous attendez-vous ?
R: "Cette année, sur les classiques, les attaques se font toujours très tôt, parfois à plus de 100 kilomètres de l'arrivée. Les Quick-Step sont forts collectivement, ce sont eux qui vont dynamiter, ça va partir de bonne heure pour isoler Sagan."
Q: Et c'est bon pour vous ?
R: "Tout dépend du placement à ce moment de la course. Si ça sort comme au TOUR DES FLANDRES, je suivrai. Il vaut mieux avoir un coup d'avance."
Q: Quelle est votre crainte principale ?
R: "La malchance. De subir une crevaison comme il y a deux ans à 40 kilomètres de l'arrivée alors que nous n'étions plus qu'une quarantaine."
Q: Que serait une course réussie ?
R: "Le mieux serait de faire une place. Mais, si j'arrive pour la gagne dans un groupe de dix-quinze coureurs, j'aurai largement mes chances. Quand John Degenkolb a remporté PARIS-ROUBAIX (en 2015), il ne s'y attendait pas forcément."
Q: Quels souvenirs avez-vous de PARIS-ROUBAIX avant de le courir ?
R: "Mes premiers souvenirs précis, c'est en juniors avec l'équipe de France. Je me souviens aussi de la veille de la course quand mon père venait sur la place de départ à Compiègne."
Q: Quel temps préférez-vous ?
R: "Je préfère la poussière. C'est déjà assez dangereux comme ça sur le sec, je n'imagine pas sous la pluie. Même si ce serait bien, une fois dans une carrière, de le voir sous la pluie."
Q: Quel est votre programme jusqu'à dimanche ?
R: "Une sortie sur les pavés (vendredi), d'Orchies au Carrefour de l'Arbre. Puis direction Compiègne."
Q: Vous étiez blessé l'an dernier. Avez-vous regardé la course à la télévision ?
R: "Je ne l'ai pas regardée de bout en bout. Mais, l'après-midi, j'étais chez mes beaux-parents... et ils ont allumé la télé. C'était une grosse frustration."