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Le Britannique Geraint Thomas a pris le pouvoir samedi dans Paris-Nice au terme de la 6e et avant-dernière étape, gagnée au sanctuaire de la Madone d'Utelle par le Russe Ilnur Zakarin.
Deuxième de l'étape dans le sillage du coureur russe, Thomas a surtout neutralisé les démarrages de l'Espagnol Alberto Contador , son principal rival pour la victoire finale.
"Je voulais mieux", a reconnu Contador, qui a cherché à enflammer la course dans la montée d'arrivée, septième ascension de cette journée ensoleillée. Mais l'Espagnol n'a pu faire la différence malgré un démarrage tranchant à moins de 6 kilomètres du sommet.
Derrière lui, Thomas s'est appuyé sur son lieutenant colombien Sergio Henao qui lui a permis de revenir aux 5 kilomètres, sur une partie plus roulante. Une autre tentative de Contador n'a pas eu davantage de réussite avant le dernier kilomètre qu'un groupe de six coureurs (Henao, Thomas, Contador, Zakarin, Porte, S. Yates) a abordé en tête.
Le forcing du vainqueur sortant, l'Australien Richie Porte , a fait illusion quelques instants. Avant que Contador accélère et se fasse contrer par Thomas, débordé dans le dernier hectomètre par Zakarin, vainqueur à hauteur du sanctuaire de Notre-Dame-des-Miracles.
"Je me suis préparé en altitude pour être bien sur Paris-Nice et le Tour de Catalogne. Je suis en grande forme", a déclaré le Russe (26 ans), qui s'était fait connaître l'an passé en gagnant à la surprise générale le Tour de Romandie avant d'enlever une étape du Giro.
- Contador à 15 secondes -
Zakarin, qui découvre la "course au soleil", a accédé à la troisième place du classement général. Mais avec un retard de 20 secondes sur Thomas, en position de force pour que l'équipe Sky gagne une nouvelle fois Paris-Nice, pour la quatrième fois depuis 2012.
Hormis Contador, pointé à 15 secondes, ses adversaires affichent un retard conséquent dans une course qui se joue souvent à coup de secondes (21 sec pour Porte, 32 sec pour T. Dumoulin, 44 sec pour S. Yates, 51 sec pour Gallopin).
Sa formation se garde toutefois de chanter victoire. Le parcours très nerveux de la dernière étape, longue de 134 kilomètres à travers l'arrière-pays niçois, avec la montée du col d'Eze à 15,5 kilomètres de l'arrivée sur la Promenade des Anglais, laisse planer un minimum de suspense.
L'unique arrivée au sommet de l'épreuve, dès lors que l'étape du Mont Brouilly a été annulée mercredi en raison de la neige, a validé le collectif de l'équipe Sky, qui comptait encore six éléments en tête du peloton au pied de l'ascension finale. Ses rivaux étaient alors en infériorité numérique malgré le soutien du grimpeur polonais Rafal Majka auprès de Contador.
Quant à Michael Matthews , porteur du maillot jaune depuis le premier jour, il a logiquement été débordé sur un terrain très accidenté dans les Alpes azuréennes. L'Australien, au profil de sprinteur-puncheur, a été lâché à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée, avant même d'aborder les premiers lacets de la montée en balcon d'Utelle, au-dessus de la Vésubie.