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© AFP/Philippe LOPEZ
Arnaud Démare toujours en jaune à l'issue de la 2e étape de Paris-Nice, le 6 mars 2017 à Amilly
L'Australien Richie Porte , l'un des grands favoris de Paris-Nice, a été sorti du jeu pour la victoire finale dès la deuxième étape, bien avant le sprint gagné dans le froid par l'Italien Sonny Colbrelli, lundi à Amilly.
Dans la petite ville du Loiret, où le Français Arnaud Démare a conservé le maillot jaune de leader, Porte a rallié l'arrivée à plus de 14 minutes du premier peloton. Le double vainqueur de l'épreuve (2013 et 2015) a perdu toute chance, au contraire de l'autre grand favori, l'Espagnol Alberto Contador , qui a rétabli la situation après avoir été piégé une nouvelle fois dans une "bordure".
Pluie, froid et vent fort dans la Beauce. Les ingrédients météorologiques ont été réunis, comme la veille, pour rendre la course très éprouvante. "J'étais frigorifié à la fin, je ne sentais plus mes mains", a déclaré Démare.
Quant à son dauphin, Julian Alaphilippe , il a expliqué avoir passé "une très dure journée". Mais il a conservé sa position très favorable au classement général (2e à 6 sec de Démare).
Le froid, qui cingle la "course au soleil" depuis son entame, a coûté cher à Nacer Bouhanni , qui a jeté l'éponge à une trentaine de kilomètres de l'arrivée. "Il a sauté (reculé) de bordure en bordure", a expliqué son directeur sportif Didier Rous . "Il était transi".
Bouhanni transi de froid
Le manager de l'équipe Cofidis, Yvon Sanquer, a précisé que son leader, habitué aux succès d'étape dans Paris-Nice (trois depuis 2013), n'était pas bien depuis dimanche, au départ des Yvelines. "Avant même de pédaler, à la sortie du bus, il disait déjà souffrir du froid", a relevé Sanquer. "C'est une situation anormale alors qu'il était en bonne condition jusqu'à maintenant".
Pour le Vosgien, l'horizon de Milan-Sanremo, la première classique de la saison (18 mars), s'est singulièrement obscurci. Au contraire des deux derniers lauréats de la "classicissima", l'Allemand John Degenkolb , deuxième à Amilly, et Démare, troisième, mais aussi du vainqueur, Colbrelli, déjà à deux reprises dans les dix premiers à Sanremo.
Si les sprinteurs s'en donnent à coeur joie pour l'instant -ils sont encore attendus en priorité à l'arrivée de la 3e étape à Chalon-sur-Saône-, les candidats au podium se tiennent sur leurs gardes. Contador, qui redoute les bordures, a été cette fois beaucoup mieux entouré que la veille quand il s'est retrouvé dans un deuxième groupe, un vingtaine de kilomètres seulement après le départ de Rochefort-en-Yvelines.
Dans la Beauce, sur les routes d'entraînement de Tony Gallopin , le peloton a ensuite explosé en... six morceaux. Le groupe de Contador, qui comptait moins d'une minute de retard, a été contraint à une très longue course-poursuite pour réaliser la jonction au 138e kilomètre de cette étape de 195 kilomètres.
Porte, présent dans ce groupe au début, n'a pu garder sa place. Un mauvais jour ? "D'habitude, il supporte bien le froid", a reconnu le directeur sportif de l'équipe BMC, Yvon Ledanois, à propos de l'Australien qui n'a plus couru depuis fin janvier mais est arrivé en Europe depuis plusieurs semaines.
Pour la victoire finale, dimanche prochain, le Russe Ilnur Zakarin devient ainsi l'adversaire privilégié de Contador, de l'avis d'Alain Gallopin, directeur sportif de l'Espagnol: "Mais attendons de voir jusqu'où peut aller Julian Alaphilippe . Il peut gagner Paris-Nice !"