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L'Australien Michael Matthews , porteur du maillot jaune, a été déclaré vainqueur du sprint houleux qui a conclu la deuxième étape de Paris-Nice, en défaveur du Français Nacer Bouhanni , mardi, à Commentry (Allier).
"C'était très chaud", a reconnu Bouhanni après le numéro involontaire d'acrobates réalisé en duo avec Matthews dans les 20 derniers mètres de cette étape froide, la plus longue de l'épreuve (213,5 km).
Les deux coureurs ont évité la chute bien qu'ils se soient touchés à grande vitesse avec les roues de leurs vélos penchées. Notamment Bouhanni, déhanché sur la selle, qui est parvenu à franchir la ligne en premier.
Après de longues minutes d'attente, le jury des commissaires l'a finalement rétrogradé à la troisième place de l'étape (derrière l'Italien Niccolo Bonifazio), soit la dernière place du groupe.
Un écart d'une seconde a été, en effet, enregistré sur le quatrième coureur, le Norvégien Alexander Kristoff , qui n'a pu rivaliser dans ce sprint tumultueux, pas plus que le Français Arnaud Démare (5e) et l'Allemand Andre Greipel (7e). Ou encore l'Allemand Marcel Kittel , qui n'a pas disputé le sprint (65e).
Bouhanni, évidemment très déçu de cette nouvelle occasion ratée après avoir déjà pris la troisième place lundi, a rejeté l'accusation d'avoir fermé le passage à Matthews.
"Il a changé sa ligne et m'a poussé sur la barrière, a rétorqué l'Australien. J'allais très vite et sans son geste, je pense que j'aurais gagné assez facilement."
- L'examen du Brouilly -
L'opération s'est avérée pleinement bénéfique à Matthews qui, en trois jours de compétition sur son agenda personnel, a gagné deux fois. Sur le plan comptable, il a ajouté à son actif du prologue de dimanche une bonification en cours de route le lendemain et surtout les 10 secondes allouées au vainqueur mardi.
Le bilan a renforcé sa confiance pour garder le maillot jaune jusqu'au prochain week-end. "Je suis en grande forme", a estimé l'Australien qui envisage de rivaliser dans le final de mercredi, au Mont Brouilly, à 480 mètres d'altitude en surplomb des vignobles du Beaujolais.
Le parcours de la 3e étape, long de 168 kilomètres à partir de Cusset (Allier), se conclut au sommet de cette côte, escaladée à deux reprises (la première fois à 32 km de l'arrivée) et favorable par ses caractéristiques aux grimpeurs-puncheurs.
La route sinueuse a été empruntée dans le cadre de la "course au soleil" en 2014. Deux coureurs avaient alors fait la décision pour rallier l'arrivée une douzaine de kilomètres plus loin, le Néerlandais Tom-Jelte Slagter (vainqueur à Belleville) et le Britannique Geraint Thomas , lequel est généralement désigné comme le favori de l'édition 2016.
Thomas passe donc un premier examen sur cette montée brève et pentue (3 km à 7,7 %), qui comporte un passage très raide avant le sommet. Tout comme les autres candidats à la victoire finale, dimanche prochain, sur la Promenade des Anglais.