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Le Norvégien Alexander Kristoff a dominé lundi, à Contres (Loir-et-Cher), le sprint massif qui a conclu la première étape de Paris-Nice, une journée noire pour le Belge Tom Boonen victime d'une chute et forfait pour les classiques des pavés.
Kristoff, pour sa cinquième victoire de l'année, s'est imposé nettement aux Français Nacer Bouhanni , déçu du résultat, et Bryan Coquard , qui a signé son meilleur résultat à ce niveau.
Le peloton, avec le Polonais Michal Kwiatkowski , champion du monde en titre et porteur du maillot jaune de leader, a franchi la ligne dans leur sillage. Mais sans Boonen, transporté à l'hôpital de Blois après sa chute.
Le Flamand est tombé en queue de peloton, à 18 kilomètres de l'arrivée, sur une longue ligne droite traversant la Sologne. Les examens ont montré ensuite qu'il souffrait d'une luxation acromio-claviculaire, une blessure qui nécessite un arrêt de trois à six semaines.
Pour l'Anversois de 34 ans, l'accident est survenu à un moment-clé de la saison. Il manquera ainsi les grandes classiques des pavés dont il détient le record des victoires, le TOUR DES FLANDRES (3 succès) et PARIS-ROUBAIX (4) à égalité avec d'autres coureurs. Même si ses derniers succès dans ces deux "monuments" datent de 2012.
En revanche, tout sourit pour Kristoff, en forme avancée déjà le mois passé au Tour du Qatar et au Tour d'Oman. En guise d'apéritif, le Norvégien de 27 ans a choisi Paris-Nice avant les premières classiques. Mais son appétit est loin d'être rassasié. "Il y a d'autres étapes qui me conviennent", a-t-il annoncé.
- Bouhanni: 'La balle au fond' -
Mardi, la deuxième étape, longue de 172 kilomètres entre le ZooParc de Beauval de Saint-Aignan-sur-Cher (Loir-et-Cher) et Saint-Amand-Montrond (Cher), offre une occasion de revanche aux autres sprinteurs. A l'Allemand John Degenkolb , qui a chipé une seconde de bonification mais a dû se relever dans le sprint (15e), à l'Australien Michael Matthews , lui aussi présent en cours d'étape (2 secondes grignotées) mais débordé dans la dernière ligne droite (10e), et bien évidemment à Nacer Bouhanni .
Kristoff "est très fort mais il n'est pas imbattable", a estimé le Français, qui a dû faire plusieurs efforts pour se placer dans le sprint. Faute d'être aidé par ses équipiers à ce moment-là (son "lanceur" habituel, Geoffrey Soupe, malade, n'a pas pris le départ), le Vosgien n'a pu concrétiser sa bonne forme actuelle et sa montée en puissance.
"Je suis à 90 %", a-t-il estimé en tentant de digérer la déception, lui qui avait gagné le premier sprint massif de Paris-Nice les deux années précédentes. Avec sa franchise coutumière, il a refusé de se cacher derrière les réglages du train que sa nouvelle équipe Cofidis a essayé de lui constituer: "Cela fait un moment que la saison a commencé, on ne va pas se cacher derrières des réglages. Maintenant, il faut mettre la balle au fond et gagner."