Happy Birthday : |
© AFP/Philippe LOPEZ
Le coureur colombien de la Sky Sergio Henao, nouveau maillot jaune de Paris-Nice, le 11 mars 2017 au Col de la Couillole
Le champion de Colombie Sergio Henao a dépossédé le Français Julian Alaphilippe des commandes de Paris-Nice au terme de la 7e et avant-dernière étape, samedi, au col de la Couillole, où la victoire est revenue à l'Australien Richie Porte .
Alaphilippe, distancé à 10 kilomètres du sommet, a été débordé dans la montée finale, un col long (15,7 km) et pentu menant à l'altitude de 1678 mètres soit l'arrivée la plus haute dans l'histoire de l'épreuve. Il a perdu plus de deux minutes et demie sur Porte, double vainqueur de l'épreuve en 2013 et 2015.
Favori au départ des Yvelines, Porte a vécu un début de semaine qu'il a qualifié de "désastreux". A la dérive lundi dernier dans le vent et la pluie froide de la plaine de la Beauce, il s'est repris pour enlever l'étape-reine de l'épreuve, sous le soleil revenu.
"La montée a fait très mal aux jambes. Mais j'ai retrouvé mes sensations", s'est réjoui l'Australien (32 ans), qui a précédé l'Espagnol Alberto Contador de 21 secondes sur la ligne.
Dans l'ascension, Contador a fait travailler son nouveau lieutenant, le Colombien Jarlinson Pantano, qui a écrémé le groupe de tête jusqu'à l'entrée des 5 derniers kilomètres. L'Espagnol a assuré ensuite la poursuite derrière Porte, qui s'est isolé à 3,3 kilomètres du sommet après deux premiers coups d'accélérateur.
Dans la roue de Contador, Henao a tenu bon jusqu'à la flamme rouge du dernier kilomètre. Mais le champion de Colombie a payé son effort et a même été devancé sur la ligne par l'Irlandais Dan Martin qui lui a chipé la bonification allouée au troisième de l'étape.
- Contador vers l'attaque -
Henao, dont l'équipe a contrôlé la course au long de cette étape de montagne (177 km) longtemps ouverte par le Français Lilian Calmejane, a toutefois réalisé une excellente opération. Il a endossé le maillot jaune avec 30 secondes d'avance sur Dan Martin et 31 secondes sur Contador, relancé pour le podium voire la victoire finale.
Attaquant-né, l'Espagnol avait failli renverser le Britannique Geraint Thomas l'an passé lors de l'ultime journée, à 4 secondes près. Autant dire que, si Thomas a laissé la responsabilité de leader de l'équipe Sky à Henao, rien n'est acquis pour le porteur du maillot jaune dans la dernière étape, tracée en boucle au nord de Nice.
Le parcours, nerveux (115,5 km) et sélectif, comporte cinq ascensions. La dernière, la traditionnelle montée du col d'Eze, à 15 kilomètres de l'arrivée, précède une rapide descente vers Nice où la ligne a été déplacée de la Promenade des Anglais à un site tout proche, par respect pour les victimes de l'attentat du 14 juillet dernier.
Alaphilippe, désormais 5e au classement, a gardé le sourire: "J'ai donné tout ce que j'avais, je ne peux pas être déçu. J'étais déjà à la limite dans l'avant-dernier col."
Henao, lui, est resté de marbre. Douzième du TOUR DE FRANCE à sa première participation l'été dernier, après avoir travaillé pour le Britannique Chris Froome, le Colombien (29 ans) a l'expérience du maillot de leader, pour avoir déjà gagné des courses par étapes de niveau WorldTour (Tour du Pays Basque 2015 et 2016).
En cas de victoire, il serait le deuxième coureur de son pays à figurer au palmarès, trois ans après le météore Carlos Betancur .