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Alberto Contador a été tout près de détrôner le Britannique Geraint Thomas qui a remporté Paris-Nice, dimanche, par l'un des plus petits écarts de l'histoire de la "course au soleil".
L'Espagnol, attaquant flamboyant, a buté à 4 secondes de Thomas, en grande difficulté dans le col d'Eze, la dernière difficulté de l'épreuve. Mais le Gallois s'est ressaisi dans la descente pour conclure victorieusement les 8 jours de course, au bout des 1122 kilomètres de cette 74e édition.
"Je crois que j'ai assuré le spectacle, même si je n'ai pas réussi à gagner", a déclaré Contador, deuxième de l'étape derrière le Belge Tim Wellens et surtout deuxième au classement final devant l'Australien Richie Porte : "Je n'aime pas la deuxième place."
Pour sa (probable) dernière saison dans le peloton de l'élite, Contador a animé la course qu'il n'avait plus disputée depuis sa seconde victoire en 2010. Déjà à l'attaque samedi dans la montée de la Madone d'Utelle, la seule arrivée au sommet de la semaine, il a récidivé sur les escarpements de l'arrière-pays, dans la boucle de 134 kilomètres tracée au nord de Nice.
Contador a attaqué une première fois de loin, à 50 kilomètres de l'arrivée, pour s'adjuger un avantage d'une minute que les hommes de Thomas (Swift, Roche, Boswell) ont comblé juste avant le col d'Eze. Sur les pentes où se joue souvent Paris-Nice (7,7 km à 5,7 %), il a ensuite accéléré à plusieurs reprises pour pousser le maillot jaune à la rupture.
- A mots couverts -
"J'ai cru que c'était perdu", a reconnu Thomas qui a cédé à 2 kilomètres du sommet. Le Gallois de l'équipe Sky a même dû laisser partir les autres candidats aux accessits (Zakarin, S. Yates, Bardet, Costa et I. Izagirre notamment) pour basculer au sommet, à 15 kilomètres de l'arrivée, à près d'une trentaine de secondes du duo Contador-Porte.
Sauvé par son lieutenant colombien Sergio Henao et, dans une moindre mesure, par le Français Tony Gallopin , intéressé par une bonne place au classement final, le Gallois a gommé seconde après seconde dans la large descente vers Nice. Pour franchir la ligne 5 secondes seulement après Wellens, l'un des jeunes talents du cyclisme belge (24 ans) rescapé d'une longue échappée et vainqueur au sprint de Contador et Froome.
"C'était très tendu", a soupiré Thomas, qui a signé la quatrième victoire en cinq éditions pour l'équipe Sky. En digne successeur de Porte, parti dans une autre équipe afin de devenir leader à part entière dans les grands tours.
Pour l'heure, le Britannique, venu de la piste (double champion olympique de poursuite par équipes), estime avoir beaucoup à apprendre auprès de son compatriote Chris Froome, qu'il a secondé lors de ses deux victoires dans le TOUR DE FRANCE (2013 et 2015).
"Je suis très impressionné par la façon dont il se comporte, il faut une très grande force mentale. Je dois apprendre encore à être un leader. On verra dans deux ans si je suis prêt à l'être", a glissé Thomas qui, à 29 ans, aspire à mots couverts à un changement de statut.
Déjà en vue dans les classiques du Nord, l'un de ses terrains favoris (dans les huit premiers du TOUR DES FLANDRES et de PARIS-ROUBAIX), il affirme viser cette année une place dans les dix premiers du TOUR DE FRANCE.