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Paris-Nice a conforté Nacer Bouhanni et l'Australien Michael Matthews dans leur approche vers Milan-Sanremo, la première grande classique de la saison cycliste qui s'annonce samedi moins limpide pour le Norvégien Alexander Kristoff et le Belge Tom Boonen .
Beau fixe:
Nacer Bouhanni (FRA/Cofidis): le bilan en trompe-l'oeil (une victoire d'étape, deux troisièmes places) témoigne mal de l'efficacité du Vosgien, sans doute le sprinteur numéro 1 de Paris-Nice. "J'ai trop attendu dans le premier sprint, Arnaud (Démare) a été plus malin. Au deuxième, j'ai été déclassé", récapitule Bouhanni qui a su tourner la page très vite pour s'imposer sans discussion dans le troisième sprint massif, à Romans-sur-Isère.
Sixième l'an passé à Sanremo pour sa découverte de la Primavera, le Lorrain s'impose logiquement parmi les candidats à la victoire en 2016. "Je suis beaucoup plus confiant", affirme-t-il en se remémorant la première expérience. "L'an dernier, j'étais beaucoup trop loin à l'entame du sprint. Il m'a manqué un coureur avec moi. Cette année, ça n'a rien à voir. Je sens que l'équipe est vraiment forte".
Michael Matthews (AUS/Orica): à la différence du Français, qui a mis pied à terre dès samedi dans l'arrière-pays azuréen, l'Australien a terminé Paris-Nice, sa première course de la saison. Il a porté le maillot jaune jusqu'à la veille de l'arrivée et a ramené pour finir le maillot vert du classement par points, agrémenté de deux succès d'étapes.
Au même âge que Bouhanni -les deux hommes sont nés en 1990 à deux mois d'écart-, Matthews possède une plus grande expérience de la "Milano-Sanremo", qu'il a déjà courue à trois reprises (107e en 2011, 78e en 2014, 3e en 2015). "C'est la classique qui me convient le mieux", estime-t-il bien qu'il se soit classé aussi troisième de l'AMSTEL GOLD RACE, preuve de sa capacité à passer en puncheur les côtes réclamant des efforts brefs et intenses.
Nuageux:
Alexander Kristoff (NOR/Katusha): le Norvégien est un habitué de Paris-Nice qu'il utilise comme rampe de lancement. Avec des résultats paradoxaux puisqu'il n'avait rien gagné dans la "course au soleil" en 2014, l'année de sa victoire dans la classicissima. En revanche, son succès d'étape de l'année passée augurait d'une grande campagne de classiques (2e de Milan-Sanremo, vainqueur du TOUR DES FLANDRES).
Dominé dans les sprints massifs durant la semaine, Kristoff s'est contenté de régler le sprint du peloton pour la deuxième place à Salon-de-Provence (derrière Lutsenko). Il a laissé son compteur bloqué à 5 bouquets récoltés en février au Qatar et à Oman. Sans que son équipe, qui a aussi joué le classement général avec le Russe Ilnur Zakarin, trouve matière à inquiétude. "La priorité, c'est Milan-Sanremo", a rappelé le solide Norvégien (28 ans).
Couvert:
Tom Boonen (BEL/Etixx): au crépuscule de sa carrière, l'Anversois (35 ans) s'alignera pour la 12e fois au départ de la "classicissima". Au service, cette fois, du Tchèque Zdenek Stybar , très en jambes sur Tirreno-Adriatico, et du Colombien Fernando Gaviria , le champion du monde de l'omnium qui bouscule la hiérarchie du sprint.
Très discret dans Paris-Nice (6e de la 2e étape), hormis pour protester contre les intempéries qui auraient nécessité selon lui d'autres aménagements, Boonen est tourné vers les classiques du Nord, le TOUR DES FLANDRES et PARIS-ROUBAIX, dont il détient le record des victoires. Dimanche, le Flamand, qui a abandonné lors de la dernière étape, s'est voulu rassurant: "Paris-Nice a été particulièrement difficile cette année à cause de la météo. Mais, pour travailler la condition physique, c'était idéal."