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© AFP/Philippe LOPEZ
Sam Bennett (Bora) domine le sprint de l'arrivée de la 3e étape de Paris-Nice, le 7 mars 2017 à Chalon-sur-Saône
Tout près du musée consacré à Nicéphore Niepce, l'inventeur de la photographie, l'Irlandais Sam Bennett a battu le gotha du sprint, mardi à Chalon-sur-Saône, pour remporter la troisième étape de Paris-Nice, toujours commandé par le Français Arnaud Démare.
Les trois spécialistes allemands, John Degenkolb (3e), Marcel Kittel (4e) et André Greipel (7e), n'ont pu que s'incliner sur le quai en bordure de la Saône. Tout comme le Norvégien Alexander Kristoff (2e) et l'Australien Michael Matthews (5e).
Démare, longtemps enfermé, est resté frustré de devoir se cantonner à la sixième place sur la ligne. Mais le Picard s'est consolé avec le maillot jaune qu'il est appelé à porter pendant une journée supplémentaire dans le contre-la-montre du Mont Brouilly.
Qui endossera la tenue au terme des 14,5 kilomètres reliant Beaujeu au sommet de la colline surplombant les vignobles du Beaujolais ? Démare se dit "en progrès" dans les contre-la-montre mais reconnaît que la montée finale, 3 kilomètres à 7,7 % de pente, joue contre lui.
L'Australien Richie Porte a le profil pour s'imposer. A condition qu'il ait récupéré de sa journée de cauchemar, lundi, dans la plaine de lea Beauce balayée par un vent glacial chargé de pluies. Porte a laissé dans l'affaire toutes ses chances de victoire, au contraire de l'Espagnol Alberto Contador , du Russe Ilnur Zakarin et du Colombien Sergio Henao, ou encore le Français Julian Alaphilippe , les candidats au succès final à Nice.
Contador prévoit "de gros écarts"
"Il y aura de gros écarts", prévoit Contador qui sait jouer gros, comme ses rivaux, sur ce "chrono" menant jusqu'à la chapelle Notre-Dame aux Raisins où Paris-Nice devait déjà aller l'an passé. La neige rendant la route impraticable la route, bien avant l'arrivée, avait amené à la décision (rare) d'annuler l'étape.
En attendant le rendez-vous, qui pourrait être favorable aussi à l'Irlandais Dan Martin et à l'Espagnol Gorka Izagirre (en embuscade au classement), les baroudeurs ont tenté l'habituel jeu du chat et de la souris avec les sprinteurs. Il a manqué seulement 950 mètres aux Français Romain Combaud et Pierre Latour pour résister au peloton au terme des 190 kilomètres du parcours.
Les deux Français, partis dès le premier kilomètre avec l'Américain Ben King, ont géré intelligemment l'écart (8 minutes maximum, 1 min 25 sec aux 30 km). "Je savais qu'il y avait 99 % de chances que ça rentre, je ne me faisais pas trop d'illusions mais je donnais tout ce que j'avais, comme Romain", a reconnu Latour, pointé à l'arrière lors des deux premières journée.
Dans le sprint, Sam Bennett, qui arbore une courte barbe rousse digne de la caricature habituelle des Irlandais, s'est adjugé son premier succès à ce niveau. "Je sais maintenant que je peux battre les meilleurs", s'est réjoui l'Irlandais qui présente la particularité d'être né en Belgique, à Wervik, près de Wevelgem et de la frontière belgo-française.
Le vainqueur du jour a salué la venue du champion du monde, le Slovaque Peter Sagan , dans son équipe (Bora). En le voyant, "j'ai appris à me détendre", a expliqué Bennett. "Il ne stresse jamais, même quand il reste seulement un kilomètre".