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Vincenzo Nibali (Astana), qui a conservé son titre de champion d'Italie, s'estime "en ligne avec l'an dernier", au départ du TOUR DE FRANCE qu'il allait ensuite dominer.
Q: Dans quel état d'esprit prenez-vous le départ ?
"Je suis content d'être ici. La course va commencer et elle s'annonce spectaculaire. Je vais prendre les journées les unes après les autres. Je sais qu'il y a beaucoup d'attente à mon égard. Je suis à peu près en ligne avec ce que j'avais fait l'an dernier. Il y a des coureurs qui ont gagné plus que moi cette saison, Froome au Dauphiné, Contador, Quintana. Mais j'arrive en bonne condition."
Q: Comment jugez-vous votre première partie de saison ?
R: "J'ai passé un printemps difficile, sans parvenir à gagner. Quand on a gagné le Tour, ce n'est pas très aisé de repartir dans la saison. Je n'ai pas réussi à trouver la bonne condition pour gagner. Avec mon entraîneur Paolo Slongo, on a refait l'approche de l'an passé, pour être à 100 pour cent au Tour. Il faudra voir sur le terrain comment profiter de cette forme."
Q: Comptez-vous faire comme l'an dernier quand vous aviez pris le maillot jaune dès Sheffield (2e étape) ?
R: "Je ne pense pas à Sheffield. Ce sera très nerveux durant la première semaine. Il faudra être très attentif. Les Pays-Bas sont le pays du vélo mais il y a beaucoup de ronds-points, d'aménagements sur la route. Après, il y a le mur de Huy, les pavés. Le soutien de l'équipe sera important. J'ai une équipe solide. Un coureur comme Lars Boom est un spécialiste des pavés."
Q: Vous aviez pris du temps à vos adversaires l'an dernier sur les pavés...
R: "Ce sera une occasion. Il faudra être devant. Le placement de la voiture (suiveuse) sera important aussi, et même essentiel en cas de crevaison."
Q: Une place sur le podium, ce serait déjà un Tour réussi ?
R: "Selon la course, oui. Les meilleurs coureurs du monde sont là. Il faut remonter à Bottecchia (dans les années 1920) pour qu'un Italien gagne deux années de suite. C'est dire la difficulté. Je donnerai le maximum."
Q: Pendant le Dauphiné, vous vous êtes étonné que Quintana reste en Colombie et ne coure pas. Quel sens faut-il donner à cette remarque ?
R: "Je présente mes excuses si je me suis mal exprimé, si j'ai été compris dans un mauvais sens. La Colombie est un pays important avec de grands champions. Je ne voulais pas du tout critiquer la Colombie ou Quintana. Ce n'était pas pour polémiquer. Quintana est l'un des favoris du Tour, je l'ai toujours dit."
Q: Pensez-vous plus tard à un doublé Giro-Tour, comme Contador essaye de le réaliser cette année ?
R: "Je ne sais pas du tout pour l'avenir. Actuellement, je n'y pense pas. En ce qui concerne Alberto, ce sera difficile mais, avec lui, rien n'est impossible. On l'a vu très fort à la Route du Sud . Il faudra voir sa condition dans le Tour."
Q: Votre équipe a été mise en cause pour des cas de dopage...
R: "L'équipe Astana a eu des problèmes de début de saison. Il y a eu discussion mais la licence n'a jamais été retirée. Notre équipe est suivie de près. Au Dauphiné, on a eu une réunion avec l'Issul (institut universitaire suisse chargé de vérifier le travail de l'équipe sur l'antidopage). On a parlé de nos programmes d'entraînement pour clarifier le problème. On a payé pour les deux coureurs qui ont eu recours au dopage. Mais on ne peut pas répondre de fautes que l'on n'a pas commises. On arrive au Tour avec les bonnes motivations et l'envie de réussir, pédaler et se faire plaisir."
recueilli en conférence de presse