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François Pervis, sorti en quart de finale de la vitesse dimanche par Grégory Baugé, a perdu l'un de ses trois titres mais il a dressé un bilan satisfaisant de ses Mondiaux sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines.
Q: Que s'est-il passé en quart contre Grégory Baugé ?
R: "J'ai fait beaucoup trop d'erreurs dans ce tournoi. J'ai loupé mon 200 m pour commencer, je pensais faire 9 sec 6. J'ai fait d'autres erreurs, contre Quentin Lafargue en huitième, et je suis passé par le repêchage. Contre Greg, je démarre bien, je prends la première manche, je montre que je peux être présent. Mais je commets ensuite deux erreurs tactiques. La première fois, je me lance de trop loin, la seconde fois je ne me lance pas assez. Je paye mon manque de pratique pendant l'hiver. En vitesse, il faut pratiquer, pratiquer. J'ai beau avoir 30 ans, être champion du monde, je fais encore des erreurs. Pourtant, j'avais de bonnes jambes, même après avoir fini la "belle" (troisième manche). Je suis déçu car je pouvais aller chercher un podium et pourquoi pas le titre."
Q: Estimez-vous ces Mondiaux réussis malgré tout ?
R: "Je garde deux titres sur trois et je prends une manche à Greg. Je suis quand même très content, je ne vais pas me plaindre. J'ai eu des problèmes qui m'ont fait énormément douter cet hiver. Il y a quinze jours, j'ai appelé le DTN et l'entraîneur pour leur dire que je ne serai pas prêt. Ils se sont vraiment affolés. Alors, revenir dans ces conditions, gagner deux titres et avoir ces ressouces, c'est très fort émotionnellement devant ce public. Depuis mes deux records du monde et les trois titres de l'an dernier, j'ai une reconnaissance et c'est génial même si je ne fais pas du vélo pour ça. C'est bien pour mon sport."
Q: Comment se présente l'objectif Rio 2016 ?
R: "J'ai énormément confiance. Même très diminué, je prends une manche à Greg. En keirin, je suis très fier de ce que j'ai fait. J'ai fait peur en demi-finale et en finale tout s'est bien passé. Je ne me pose plus de questions, ce que je faisais quand je ne gagnais pas jusqu'en 2012. Contre Greg, j'aurais pu me faire dessus... Même si je suis à 70 pour cent, j'ai réussi à lui prendre une manche. Cela m'aurait arrangé de le rencontrer plus tard, dans le tournoi. Je récupère bien et mes adversaires le savent. Pour les JO, je n'ai aucune crainte."
Recueilli en point-presse