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L'équipe de France abat l'une de ses meilleures cartes dès l'ouverture des championnats du monde de cyclisme, mercredi, avec le trio de la vitesse par équipes à la recherche de l'or sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Les "Bleus" ont l'habitude des podiums de la première journée. Ils ont toujours répondu présent, depuis 2006, même s'ils ont été déclassés par la suite en 2011. Mais ils n'ont plus gagné depuis 2009 le titre mondial symbolisant la force collective du sprint.
Grégory Baugé, Kévin Sireau et Michael d'Almeida, trio-maître de ces dernières années, ont même connu la pire déception aux JO de Londres 2012 quand ils ont buté sur des Britanniques intouchables. Pour Baugé (2e aussi de la vitesse individuelle aux JO), dont la performance au poste de démarreur est déterminante, la reconstruction a pris du temps.
La médaille de bronze ramenée l'an dernier de Cali (Colombie) a rassuré le groupe, compte tenu du retard pris à l'époque par Baugé. Un an plus tard, les ambitions ont été rehaussées.
"On vise l'or", affirme le DTN Vincent Jacquet. "On vient pour jouer l'or, confirme Michael d'Almeida. Ce serait nous sous-estimer de nous voir au-dessous de cet objectif. On se prépare très bien, on est à la maison, on est revenu au niveau qui est le nôtre".
Le trio, soudé dans l'adversité depuis les JO de Londres, a besoin de cette confiance. Car le niveau s'est densifié au fil de la spécialisation entamée dans plusieurs pays, notamment l'Allemagne et la Nouvelle-Zélande.
- L'Allemagne,'niveau exceptionnel' -
Avec Rene Enders pour démarreur, l'Allemagne dispose d'un "booster" qui donne un sensible avantage à son équipe. Pour rivaliser, Grégory Baugé, le seul Français à ce niveau grâce à ses qualités naturelles d'explosivité, doit être à son meilleur.
"L'Allemagne a toujours un niveau exceptionnel mais il leur arrive de faire des erreurs", relève d'Almeida, qui a affaire à Joachim Eilers . Quant à Robert Förstemann, l'homologue de Sireau au poste de relayeur, il semble en avoir fini avec la hernie discale qui l'a longtemps handicapé.
La Grande-Bretagne, qui aligne deux des titulaires du trio champion olympique (Philip Hindes et Jason Kenny ), la Nouvelle-Zélande, tenante du titre, l'Australie, sont aussi concernées par la distribution des médailles dans cette épreuve au sommet.
Dans la vitesse par équipes dames, la paire allemande ( Miriam Welte , Kristina Vogel ) détient le titre depuis 2012. Mais l'Australie, la Grande-Bretagne et surtout la Chine (Gong Jinjie, Zhong Tianshi), dont l'entraîneur est le Français Benoît Vêtu, sont en mesure de lutter.
Pour les Françaises Sandie Clair et Olivia Montauban, le podium semble difficile à atteindre. A moins d'un exploit avec le soutien du public attendu pour ces premiers Mondiaux en France depuis Bordeaux 2006.
"J'étais alors spectateur en tribune, se souvient d'Almeida. Ca m'avait donné des frissons, c'était une ferveur inimaginable".
En 2006, les Français avaient remporté deux titres et cinq médailles, un bilan en retrait par rapport à leur grande époque (6 médailles d'or sur 12 à Bordeaux en 1998).
Neuf ans plus tard, un objectif identique relève du raisonnable. Car, à l'image de ses deux champions du monde, François Pervis (keirin, kilomètre, vitesse) et Thomas Boudat (omnium), l'équipe de France se présente sans garantie dans ces Mondiaux.