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© AFP/Franck Fife
Les Belges Tom Boonen
(g) et Philippe Gilbert
, avant une séance d'entraînement le 19 septembre 2012 aux Mondiaux de cyclisme à Valkenburg (Pays-Bas).
La Belgique, qui aligne Philippe Gilbert et Tom Boonen , prend le peloton en tenaille dans le Championnat du monde annuel, long de 267 kilomètres dimanche sur le parcours de Valkenburg, dans le sud des Pays-Bas.
"Aucun autre pays ne sera aussi fort que la Belgique. Tom comme sprinteur et moi-même comme attaquant", a estimé Gilbert qui retrouve un parcours à sa convenance avec le Cauberg, la colline où est jugée chaque mois d'avril l'arrivée de l'AMSTEL GOLD RACE.
Vainqueur à deux reprises de la classique néerlandaise (2010 et 2011), le Wallon se présente une nouvelle fois en favori de la course arc-en-ciel, la seule du calendrier qui se dispute par équipes nationales et non de marques. Mais le positionnement de la ligne, installée 1800 mètres plus loin (500 m de faux-plat montant et 1300 mètres de plat, change la donne par rapport au rendez-vous d'avril.
"Ce sera une autre course, prévoit Gilbert. Personne ne va tout donner dans le Cauberg afin de garder des réserves pour les deux derniers kilomètres". Dès lors, les puncheurs doivent tenir compte des routiers-sprinteurs assez costauds pour garder le contact dans la montée de la colline de Valkenburg, escaladée à dix reprises au total.
Si Mark Cavendish possède très peu de chances de conserver le maillot irisé, à l'image d'une sélection britannique à bout de souffle (Wiggins, Froome) après une année faste, d'autres sprinteurs se prennent à espérer. En premier lieu, Boonen, l'homme fort du printemps de nouveau en grande condition (vainqueur de Paris-Bruxelles) et candidat à un nouveau titre sept ans après celui de Madrid.
"Boonen n'est pas qu'un sprinteur", relève Thomas Voeckler , en qui la France a placé logiquement tous ses espoirs. Tout comme Peter Sagan , le prodige slovaque capable de gagner sur la plupart des terrains, vainqueur de trois étapes du Tour et troisième en avril dernier au sommet du Cauberg. Ou encore le Norvégien Edvald Boasson Hagen , autre coureur au profil passe-partout doté d'une pointe de vitesse redoutable.
Au vu du parcours, qui augure d'une course sélective surtout si le mauvais temps est de la partie, la plupart des équipes se sont organisées autour de leurs puncheurs. L'Australie, avec Simon Gerrans (vainqueur du GP de Québec), la Russie, avec Alexandr Kolobnev , souvent placé au Mondial, l'Italie, avec le néo-pro Moreno Moser aux côtés de Vincenzo Nibali . Et l'Espagne, qui a l'embarras du choix pour désigner ses meilleures chances.
Les trois premiers de la Vuelta (Contador, Valverde, J. Rodriguez) se retrouvent sous le maillot de la sélection nationale, après s'être durement affrontés sur les routes espagnoles. Avec le champion olympique 2008, Samuel Sanchez , et le triple champion du monde (1999, 2001, 2004), Oscar Freire , qui a préparé avec soin le rendez-vous.
L'exemple du Kazakh Alexandre Vinokourov , sacré champion olympique à près de 39 ans, ne peut qu'inspirer Freire (36 ans). Mais l'Espagnol sait aussi que toutes sortes de scénarios sont envisageables dans le final d'un Mondial dès lors qu'un coureur à sang-froid peut s'abriter derrière la présence d'un leader pour s'économiser le plus longtemps possible.