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Cinq fois médaillé mais jamais vainqueur, Alejandro Valverde abat dimanche, à Ponferrada, dans son pays, sa dernière carte majeure pour devenir enfin champion du monde sur route.
A 34 ans, l'avenir se réduit pour l'Espagnol. Les deux prochaines éditions, aux Etats-Unis (Richmond) en 2015 puis au Qatar, s'annoncent beaucoup moins favorables pour lui.
"L'an prochain, ce sera moins dur, il y aura moins de dénivelé (4200 m à Ponferrada) et les sprinteurs, les gars des classiques du nord, seront plus à leur avantage", confirme le sélectionneur français Bernard Bourreau.
"L'imbattable", le surnom de Valverde dans les catégories de jeunes, a souvent approché l'or. Mais sans le toucher, depuis sa deuxième place de 2003, à Hamilton (Canada), derrière son compatriote Igor Astarloa , à la carrière aussi météorique que douteuse.
Encore deuxième en 2005, sur le circuit de Madrid, où il lance le sprint de loin avant d'être débordé nettement par le Belge Tom Boonen , le Murcian accroche le bronze l'année suivante à Salzbourg (Autriche) derrière l'Italien Paolo Bettini et l'Allemand Erik Zabel. "Je savais que j'aurais sûrement d'autres occasions et ça me rassurait", expliquait-il dernièrement à la revue Vélo Magazine.
- La blessure de Florence -
Mais il a dû attendre plus longtemps qu'il y comptait pour retrouver sa chance dans le Mondial. Une interminable bataille juridique, un temps gagnée pour avoir le droit de concourir en 2007 aux dépens de l'Union cycliste internationale (UCI) et à la fureur des organisateurs allemands de Stuttgart, mais finalement perdue, avec deux ans de suspension pour son implication dans l'affaire de dopage Puerto.
A son retour en 2012, Valverde a renoué avec le podium. "Je pouvais faire mieux", regrette-t-il à propos de sa troisième place de Valkenburg (Pays-Bas), suivie par une nouvelle médaille de bronze, l'an passé à Florence (Italie). Sur fond de polémique rémanente, de blessure toujours ouverte, en raison de son incapacité à maîtriser le Portugais Rui Costa à deux kilomètres de l'arrivée alors qu'un autre Espagnol, Joaquim Rodriguez , était devant.
" Rui Costa a joué le coup très intelligemment. Quand j'ai essayé de réagir, j'étais déjà à 10 mètres", relève Valverde en expliquant son erreur par sa grande fatigue en fin de course.
Un an plus tard, "Purito" Rodriguez assure ne pas en vouloir personnellement à son ancien chef de file, même s'il ne digère toujours pas le dénouement de Florence. Le Catalan affirme même accepter le rôle de premier plan accordé à Valverde au sein de la sélection nationale.
"Le circuit lui convient très bien et c'est d'ailleurs souvent le cas, dit-il. Il faut bien voir que personne ne nous force à venir. Si on accepte la sélection, c'est pour faire de notre mieux pour le bien de l'équipe".