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La course au maillot arc-en-ciel s'annonce très ouverte, dimanche, dans les rues de Richmond qui accueille le Championnat du monde annuel de cyclisme sur un parcours favorable aussi bien aux sprinteurs qu'aux puncheurs.
En Virginie, les favoris sont à chercher du côté des coureurs à l'aise dans les classiques du Nord, le Norvégien Alexander Kristoff , vainqueur du TOUR DES FLANDRES, l'Allemand John Degenkolb , le plus rapide dans PARIS-ROUBAIX, deux sprinteurs qui "passent les bosses" suivant l'expression du peloton tout comme le Slovaque Peter Sagan et l'Australien Michael Matthews .
Mais les puncheurs, les attaquants susceptibles de se dégager dans le final, ont tout autant de raisons de croire en leurs chances dès lors que la distance (261,4 km) et le profil du circuit, avec trois côtes dans les quatre derniers kilomètres, jouent en leur faveur.
"Le parcours me convient même si j'aurais préféré des ascensions plus longues. Il faudra conserver des forces pour faire la différence (dans le final)", affirme Greg Van Avermaet , l'un des coureurs de pointe de la sélection belge qui aligne aussi deux anciens champions du monde, Philippe Gilbert (2012) et Tom Boonen (2005), redevenus ambitieux.
L'Espagne veut croire en Alejandro Valverde , six fois sur le podium mais jamais titré, dans une course qui réclamera sang-froid et lucidité, deux qualités dont est pourvu le Murcien en habitué des classiques ardennaises.
- Le facteur météo -
L'Italie, dont le dernier titre date de 2008, mise sur une course offensive avec Diego Ulissi et Vincenzo Nibali . Car le vainqueur du TOUR DE FRANCE 2014 a fait le déplacement à Richmond (au contraire de Chris Froome, Nairo Quintana et Alberto Contador ) même si Nibali, revanchard après son exclusion de la Vuelta, affirme: "ce n'est pas un circuit pour moi. Mais si je peux rendre service..."
Au fond de lui, songe-t-il aussi que la météo, prévoyant la pluie pour dimanche, risque fort de modifier les données? L'habileté technique sera nécessaire sur les deux côtes pavées de Richmond qui précèdent la rampe de Govern Street (à 7 %) menant à la ligne d'arrivée. La course sera durcie, le risque de chute plus élevé.
Nombreux sont ceux qui peuvent tirer leur épingle du jeu sur ce parcours (attention à Boasson Hagen) à condition de courir juste et éviter toute faute. "Cela va se jouer beaucoup au placement, il faudra être placé au pied de la première des trois bosses dans le final", avertit Tony Gallopin , l'un des quatre atouts d'une équipe de France multicartes qui peut aussi miser sur le sprint (Bouhanni, voire Démare). "La course sera très nerveuse".
L'an passé, le Polonais Michal Kwiatkowski avait déjoué les plans de ses adversaires dans le dernier tour en précédant leur attaque. A Richmond, où les organisateurs attendent la grande foule pour ces Mondiaux de retour aux Etats-Unis (29 ans après ceux de Colorado Springs), le suspens s'annonce total.
"Le scénario principal que tout le monde imagine, c'est une arrivée à 40 ou 50 au sprint, rappelle Gallopin. Mais, si c'est le cas, on ne le saura qu'à la toute fin".