Happy Birthday : |
Nacer Bouhanni , revanchard après avoir été sanctionné par son équipe de marque, se dit "prêt" pour le championnat du monde de Ponferrada (Espagne), où il sera dimanche l'atout sprint de l'équipe de France.
Boxeur à l'intersaison, le Vosgien s'est préparé au combat pour supporter les 4200 mètres de dénivelé de la course et miser sur un sprint au bout des 254,8 kilomètres.
"C'est un beau parcours, assure-t-il. La route rend super bien. La première côte se monte grand plateau, j'aime bien. Si je suis dans un grand jour, ça peut me convenir".
"Après mon abandon à la Vuelta, j'ai fait une semaine à quinze heures de vélo pour récupérer puis je suis parti en stage avec mon petit frère (Rayane, ndlr) et mon entraîneur, Jacques Decrion, pour travailler les intensités. J'ai fait le maximum pour répondre présent le jour J. J'ai fait tous les sacrifices. Je me sens mieux qu'au départ de la Vuelta, j'ai même perdu un kilo", dit-il, sans avoir besoin de faire référence à ses deux succès d'étape dans la course espagnole.
"Je suis prêt. Il y a eu des petits contretemps mais je me suis entraîné dans les conditions de course, j'ai fait des sorties de sept heures", ajoute-t-il.
Des contretemps? "Je ne veux pas en dire plus, tout le monde sait ce qui s'est passé", élude le champion de France 2012, sanctionné par la FDJ.fr (il n'est plus aligné en course) pour des propos très critiques lors de la Vuelta à l'égard de son dirigeant Marc Madiot .
- 'Plus un tueur qu'un sprinteur' -
"Mentalement, ça ne m'a pas atteint, je suis fort dans ma tête", assure-t-il, tirant à l'évidence un surcroît de motivation de la situation: "C'est quand je suis dos au mur que je suis encore plus dur avec moi-même".
A 24 ans, pour sa première sélection en équipe de France élite, l'aîné des Bouhanni s'est très vite intégré. Le futur chef de file de la formation Cofidis, pour laquelle il a signé un contrat de deux ans, a plaisanté à qui mieux-mieux avec les autres coureurs, la plupart de sa génération.
"Il y a une super ambiance, on saura tous se sacrifier les uns pour les autres", assure-t-il, conscient que tous les scénarios sont envisageables sur le circuit de Ponferrada, surtout avec l'aléa météo.
Gagneur dans l'âme ("si je faisais deuxième ou troisième, je serais déçu", avoue-t-il), il tient à basculer au sommet de la dernière côte "dans les vingt premiers".
"Dans le dernier tour, je serai prêt à mourir sur le vélo, jusqu'à ce que je ne puisse plus respirer, affirme le triple vainqueur d'étape du Giro. Quand je suis dans le final, je ne pense qu'à une chose, à la ligne".
"Nacer, c'est plus un tueur sur le vélo qu'un sprinteur", confirme Warren Barguil , son coéquipier en équipe de France.
Poisson-pilote habituel, Geoffrey Soupe renchérit: "Il n'a plus que ça en tête. Mentalement et physiquement, il est prêt. C'est possible de gagner".