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Deuxième l'an passé, Julian Alaphilippe a changé de statut pour figurer parmi les favoris dimanche de Liège-Bastogne-Liège.
Le jeune Français (23 ans), qui a surmonté une mononucléose fin 2015, affiche sa confiance après sa deuxième place de la Flèche wallonne mercredi dernier.
Q: Préférez-vous le final avec une côte supplémentaire dans les 4 derniers kilomètres ?
R: "Oui. Plus c'est dur, plus ça me correspond. Cela peut favoriser des attaques et rendre la course plus intense ou bien, au contraire la neutraliser si tout le monde préfère attendre cette montée. J'ai trouvé l'ascension vraiment difficile, sur les pavés, surtout s'il y a vent de face comme lors de la reconnaissance. Elle risque de faire des dégâts."
Q: Attendre le sprint contre Valverde peut être risqué...
R: "A la Flèche wallonne, j'ai respecté à la lettre la stratégie de l'équipe. On a fait la course parfaite tactiquement. On n'a pas eu la réussite. Je suis tombé sur un Valverde qui était très, très fort. Je ne peux pas avoir de regrets, j'ai tout donné. On va faire en sorte de ne pas avoir le même scénario. Je ne vais pas calquer ma course seulement sur Valverde."
Q: Cela veut-il dire qu'il faut sortir avant ?
R: "Je verrai en fonction des sensations pendant la course. On a plusieurs cartes dans l'équipe. Dan Martin a des caractéristiques proches des miennes pour ce qui est du punch mais il est capable de faire des efforts différents, plus longs. Cela peut le favoriser davantage sur une course comme Liège."
Q: Vous étiez un outsider l'an passé. Cette année, vous êtes devenu un favori...
R: "Je suis attendu, je le sais. Je viens ici pour gagner. L'an dernier, j'étais très heureux de faire deuxième même si j'étais frustré de passer à côté de la victoire. Cette fois, je serais déçu si je ne pouvais pas jouer la gagne."
Q: Pourquoi cette course vous plaît-elle autant ?
R: "Elle est taillée pour mes caractéristiques, je me sens à l'aise dans le final. Et puis, c'est un monument, elle a toute une histoire derrière. L'enjeu est très grand. Au départ, on sent une atmosphère particulière. Sur cette course, je me sens plein d'adrénaline, je me sens bien."
Q: Quand avez-vous compris qu'elle vous convenait parfaitement ?
R: "Quand je l'ai terminée l'an dernier, quand j'ai assimilé l'expérience de ma première participation. Pendant la reconnaissance, je me rappelle m'être dit 'c'est génial, j'adore cet enchaînement de côtes'."
Q: Vous êtes parmi les rares à vous imposer de très longues sorties...
R: "Quand on veut être performant après autant d'heures de course, c'est normal de repousser les limites de son corps à l'entraînement. (sourire) Je ne le fais pas tous les jours. Mais, l'autre jour, j'ai fait une grosse sortie de 315 kilomètres. C'est la première fois que j'étais aussi longtemps sur mon vélo, 9 heures 40. Je me sentais bien, j'avais envie de repousser les limites. Je suis un peu dans les excès quelquefois à l'entraînement, j'avais envie de rentrer sans regret."
Q: Craignez-vous les mauvaises conditions météo ?
R: "Je n'en ai pas peur mais cela va rendre la course très difficile et faire un écrémage. Ce ne sont pas forcément des conditions que j'affectionne. Quand il fait 5 degrés ou qu'il neige, il n'y a pas beaucoup de coureurs qui sont contents d'être là."
Q: Bernard Hinault a gagné sous la neige en 1980...
R: "J'ai entendu ça. Si c'est confirmé pour la météo, je lui demanderai quelques conseils pour braver les flocons de neige !"