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© AFP/Frederic J. Brown
Un poster du coureur cycliste Lance Armstrong
, le 20 octobre 2012 à Austin au Texas, à la veille d'une course amateur pour la fondation Livestrong
Lance Armstrong , cerné par les autorités antidopage, fait dimanche à Austin (Texas) ce qui est peut-être sa dernière apparition publique en tant que septuple vainqueur du TOUR DE FRANCE, au milieu de 4.000 cyclistes amateurs réunis par la fondation Livestrong.
De bon matin (07h20 heures locales, 12h20 GMT), Armstrong va s'adresser à un auditoire acquis à sa cause, la lutte contre le cancer, comme il l'a fait vendredi dans le cadre d'un gala de récolte de fonds marquant les quinze ans de Livestrong, l'organisation qu'il a fondée en 1997 après avoir vaincu la maladie.
Armstrong n'a toujours pas commenté les graves accusations dont il est l'objet et il y a peu de chances qu'il le fasse dimanche à Austin en marge du +Livestrong Challenge+.
L'Américain devra se lever encore plus tôt lundi pour savoir si sa carrière sportive a été réduite à néant par la Fédération internationale de cyclisme.
L'UCI doit en effet statuer en Suisse (13h00 locales, 11h00 GMT) sur les accusations de l'Agence américaine antidopage (Usada).
L'Usada a radié Armstrong à vie et l'a privé de ses sept victoires dans le TOUR DE FRANCE (1999-2005) à cause de con rôle prépondérant dans le "programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport".
© AFP/Rogerio Barbosa
Lance Armstrong
, le 29 août 2012 lors du congrès mondial sur le cancer à Montréal, au Québec
Si l'UCI va dans le sens de l'Usada, Lance Armstrong deviendra officiellement un tricheur, un menteur et un intimidateur, jours sous lesquels il a été dépeint par l'Usada dans son rapport explosif publié il y a dix jours. Son nom sera effacé des palmarès et ses exploits disparaîtront des annales.
Mais si l'UCI conteste les accusations de l'Usada, l'affaire Armstrong rebondira vers le Tribunal arbitral du sport (TAS), toujours en Suisse, et le Texan pourra souffler un peu après deux dernières semaines "difficiles".
Mis en accusation par l'Usada en juin, sanctionné en août après son refus de se défendre devant un panel d'arbitres et récemment mis à nu dans le rapport accablant de l'Agence américaine, Armstrong a démissionné cette semaine de la présidence de la fondation Livestrong et a perdu le soutien financier de ces sponsors, dont Nike, qui lui était fidèle depuis 1996.
La rupture avec l'équipementier qui continuera ses donations à Livestrong a été particulièrement violente puisque la firme américaine a parlé de "preuves apparemment rédhibitoires" de dopage et de tromperies pendant plus de dix ans.
Le Texan de 41 ans, retraité des pelotons depuis un peu moins de deux ans, a trouvé un peu de réconfort vendredi auprès de 1.500 invités de Livestrong.
Ovationné, il a concédé vivre des moments "difficiles" mais a lancé un message clair, en parlant de Livestrong, même peut-être aussi de son avenir personnel: "On ne nous arrêtera pas, nous continuerons à avancer".
Le quotidien d'Austin, le American-Statesman, a appelé le "fils favori" de la ville à s'excuser "auprès du monde, de la communauté cycliste internationale qui l'a vénéré, des millions de survivants (du cancer) qu'il a inspirés et qu'il inspire peut-être encore, de sa famille qui est restée à ses côtés et de lui-même.
"Il ne peut plus redresser le tort qu'il a fait mais il peut encore dire qu'il est désolé", écrit le quotidien texan.